Quand on dit « peur de la page blanche » on imagine un écrivain torturé, romancier ou poète dont l’inspiration a fui... reviendra-t-elle ? Le suspense est énorme.En fait nombre de personnes souffrent en silence, et au prix d’échec aggravant parfois régulièrement leur état de « mis en échec ». Certaines personnes s’obstinent à passer et repasser X fois un concours qui leur apporte toujours une déception. La préparation, le travail ne sont pas en cause... les émotions, si. D'autres suent "sang et eau" pour rédiger un courrier professionnel, un rapport, un curiculum vitae, une lettre de motivation.
Face à la page blanche on peut bien sûr commencer par tapoter pour « cette peur de la page blanche »... pourquoi pas... cela pourrait peut-être marcher !
Je n’y crois guère, sauf à prendre conscience que ce n’est que la toute première étape... mais pas forcément la plus efficace.
L’idée ici va être d’aller
débusquer les leviers qui activent cette peur, ce blocage.
D’où :
Tout d'abord, commencez une petite revue des situations passées stressantes,qui ont pu laisser des traces émotionnelles en lien avec l'expression écrite. L'école de la République peut parfois être une véritable usine à traumatisme (l'école privée aussi !).
De la rédaction que l’on croyait géniale mais qui a laissé de marbre le prof de Français, à la lettre d’amour de l’adolescence... qui a été lu à voix haute avec force rires par la personne qui était censée être le grand amour de votre vie, en passant par l’incompréhension des intitulé de dissertations de philo ou encore les copies systématiquement barrées d’un rouge furieux (" ne saura jamais s’exprimer à l’écrit ! " ).
Chaque événement doit être décomposé en aspects
(les différents "moments" de l'évènement et les différentes émotions associées) Un travail global sur le manque de confiance peut s’avérer utile. Je vous préviens : vous risquez là encore d’avoir à « nettoyer » quelques fonds de cuves émotionnelles, les parents et l'école étant en première ligne.
Appliquez l'EFT jusqu’à effacer le moindre ressenti émotionnel Les inévitable side-benefits :
A tapoter, bien sûr !
si j’ai ce concours on me donnera plus de responsabilités, cela me fait peur ...etc : ce que j’appelle recadrage de l’objet de la peur/angoisse)
si je réussis cette épreuve, je risque d’être muté, mon conjoint ne sera jamais d’accord
si je réussis ce test, je vais augmenter mes chances de changer de travail... je devrais donner ma démission, cela me terrorise
si je réussis ce concours, je devrais retravailler rapidement et je ne pourrais plus m’occuper autant de mes enfants (culpabilité, peur de la séparation, dépendance affective, besoin de l’échec...etc).
si j’obtiens ce nouveau poste, je m’enfonce encore plus dans une direction professionnelle que je n’ai pas choisie : moi j’aurais tellement voulu être (complétez !)
Les bénéfices secondaires sont souvent la clef du blocage
Ne les sous-estimez pas ! Un point qui est valable pour tous les modes d’expression, écrite ou orale : le problème des compétences .
si vous maîtrisez mal le sujet (ou que vous avez cette « croyance », à tapoter !)
si vous êtes étranger et que le maniement de la langue vous est difficile (cette difficulté à m’exprimer...)
si l’orthographe vous pose des problèmes (cette incapacité à apprendre l’orthographe, la grammaire, la syntaxe, la concordance des temps... etc, choisissez et tapotez !)
si l’épreuve est dans une langue étrangère (ce manque de niveau en anglais ou autre : cette incapacité à maîtriser... , cette peur de me tromper, cette croyance que je n’y arriverai jamais...etc)
... etc, comme d’habitude, prenez le temps de « creuser » votre cas personnel, de trouver les points précis du blocage.
Prendre le temps d'explorer tous les aspects vous permettra un résultat rapide et durable !Vous pouvez également utiliser la technique de choix/remplacement si vous la connaissez *(par exemple peur//confiance en moi, angoisse//calme et sérénité, répétition de l’échec//décision de réussir...etc). Ou à alterner problème / solution.... à chaque point.
Un exercice que j’aime bien est celui-ci : vous tapotez point par point d’un côté puis de l’autre en exprimant le négatif puis en face, le positif. La plupart des patients ressentent physiquement le relâchement que cela provoque, comme si on équilibrait la balance.
Bon tapping !
*A venir dans un prochain article
© Marie Odile BRUS
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/brus-marie-odile
Mots clés : apprentissage, concours, bac, école, rédiger, un, document, page, blanche, difficultés, à, l'écrit
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