L’étude de l’efficacité de l’EFT dans le monde du sport reste encore marginale en France, contrairement aux USA où des études ont été conduites depuis 2009.
L’EFT peut
accroitre la confiance en soi et la c
apacité à être performant en réduisant l’intensité émotionnelle et la détresse physique. C’est particulièrement vrai quand on prend en charge le stress, parfois apparenté à un choc traumatique d’évènement vécus comme particulièrement négatifs : échecs lors de compétition, blessure pendant les entrainements, placement insuffisant pour progresser dans le domaine sportif choisi.
La préparation mentale sera soutenue par le traitement des blocages émotionnels non seulement lié à une difficulté à anticiper la victoire (on utilise beaucoup la sophro pour s'y préparer, l'EFT vient dont compléter magnifiquement cette pratique) qu’à l’écho d’échecs passés. Dawson Church a mené une étude en 2009, sur le lien entre la confiance dans la pratique sportive et les « incidents critiques » : évènements où la performance du sportif a été mise en échec. Un échantillon d’une dizaine de joueuses de volleyball qui avaient eu une bourse d’études ou une reconnaissance spéciale pour leurs compétences sportives (donc vivaient une certaine pression et obligation à être performantes).
Un praticien EFT conduisit des séances individuelles d’une vingtaine de minutes où la Phrase de Préparation reprenait la mémoire d’un événement traumatique (par ex : j’ai cette colère de m’être fait engueulé par le coach devant toute l’équipe) avant de faire la Ronde de tapping. Le résultat fut une baisse notable des indices de détresse émotionnelle diverse mesurée au démarrage de l’expèrience, ainsi que l’augmentation du niveau de confiance en soi. La mesure du pouls montra une diminution peu significative (et plutôt après coup), confirmant que l’efficacité était majeure sur les critères psychologiques et non physiques.
L’amélioration significative de la confiance en soi fut clairement démontrée comme étant en lien avec la réduction de l’intensité émotionnelle d’une mémoire traumatique liée au sport.
Church, D, & Downs, D. - Sports confidence and critical incident intensity after a brief application of Emotional Freedom Techniques: A pilot study - 20112 - The Sport Journal, 15, 2012. Mais au delà des échecs ponctuels, qui littéralement programment les suivants à cause de la charge émotionnelle non relâchée et de l’implantation de schémas cognitifs inappropriés (je ne suis pas capable, je n’y arriverai jamais, etc),
certaines défaites sportives, peuvent également renvoyer à des situations n’ayant rien à voir avec le sport. Des évènements spécifiques où l’émotion a joué un rôle bloquant, rendant la performance impossible.
Ainsi un fiasco à un examen important (le BAC par exemple) pourra freiner la réussite dans des épreuves sportives par la suite.
Un autre aspect que l’on rencontre dans l’échec sportive, particulièrement quand il va s’agir de monter sur le podium :
la comparaison négative avec un membre de la fratrie pendant l’enfance. Elle pourra condamner à ne jamais pouvoir être parmi les premiers ou LE premier.
J’ai en tête le cas de cette jeune athlète, performante au demeurant (elle réalisait des temps exceptionnels à l’entrainement) qui ne montait jamais sur le podium en compétition. Un travail avec l’EFT permit de faire le lien avec le regard que posaient sur elle ses parents qui ne valorisaient que les réussites scolaire de sa sœur ainée. Elle pensait qu’en choisissant le sport elle pourrait sortir de cette comparaison toujours douloureuse, mais ne s’autorisait pas à être « celle qui réussit », sauf en entrainement (pas de regard d’autorité pour juger sa place). Bien sûr nous rencontrerons également la
pression trop forte de l’entourage (coach, famille) qui empêche le jeune sportif de simplement exprimer sa mesure, indépendamment du jugement. Peur de décevoir, colère contre la pression mise, tristesse de ne pas être reconnu hors des performances sportives, dégoût d’être sans cesse mal jugé, honte d’avoir échoué : ce ne sont que des exemples des émotions de base que peut provoquer les exigences parfois trop fortes des proches.
Le principe d’une compétition étant qu’il y a un gagnant et des perdants,
apprendre à supporter l’échec, en accueillant et traitant avec l'EFT, les émotions qui émergent, va permettre aussi de
renforcer la confiance en soi.
En travaillant sur les émotions liées à l’échec et à son acceptation, avec l’EFT, le sportif pourra intégrer que « perdre » indique simplement qu’il y a quelque chose à apprendre. par exemple : optimiser sa technique, prendre conscience de son niveau réel, se ménager dans l’effort. Cela permettra de percevoir que sa propre valeur est indépendante du résultat de l’épreuve sportive, et viendra renforcer l’estime de soi.
Bien sûr tout ce qui concerne la performance sportive peut être appliqué à la performance sous toutes ses formes. On voit donc bien comment émotion et performance sont liées. La force mentale soutenue, qui va permettre le succès, la réussite de n’importe quelle entreprise ou projet, vient de la liberté émotionnelle que nous éprouvons, ou pas. L’EFT sera donc un atout essentiel pour la (re)construire si elle nous fait défaut.
© Marie Odile BRUS
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/brus-marie-odile
Mots clés : eft, émotions, performance, réussite, confiance, en, soi, estime, de, soi, gagner, sport
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