Qu’est-ce que le stress ? Les symptômes du stress sont multiples : creux dans l’estomac, gorge nouée, souffle coupé, sensation d’être dépassé ou encore problèmes de sommeil, tensions musculaires inexpliquées, vertiges, nausées, de l’eczéma ou encore des infections à répétition. Le stress n’est pourtant pas une maladie. Bénéfique s'il reste passager, il peut cependant devenir néfaste s'il devient chronique.
Mieux connaître les ressorts du stress, c’est un premier pas pour l’apprivoiser. Son mécanisme se déroule en trois phases. C’est un système d’adaptation millénaire qui était parfaitement adapté pour garantir notre survie.
La première phase, dite
phase d’alarme, est une réaction immédiate. Grâce au système orthosympathique : l’adrénaline met toutes nos cellules nerveuses en alerte pour générer une réponse rapide adaptée à la menace (observation puis choix d’action ou de fuite). La tension artérielle, la fréquence respiratoire, le rythme cardiaque et l’insuline augmentent, tandis que la digestion est bloquée, nos poils se hérissent, nos mains et pieds deviennent froids et nos pupilles se dilatent. Toutes les énergies sont mobilisées pour être prêt instantanément à faire face. Quand le danger est écarté, le système parasympathique, prend alors le relais pour ramener le calme dans l’organisme. C’est ainsi que nous alternons entre action et récupération.
Si le stress dure dans le temps : pressions au travail, gestion du quotidien, changements brutaux, agressions, situation de danger, maladies..., on entre alors dans la
phase de résistance. L’organisme se dérègle. Les hormones du stress interfèrent sur le thymus, essentiel dans la synthèse des anticorps, mais aussi sur les glandes surrénales fabriquant le cortisol, et la médo surrénale produisant l’adrénaline. Puis la thyroïde prend le relais des surrénales et se trouve à son tour très sollicitée, entraînant des désordres immunitaires et psychologiques. Le cortisol restant élevé tant que le stress perdure entraîne un affaiblissement de notre organisme. Le pancréas, à chaque stress, produit un peu d’insuline pour gérer les afflux de sucre dans le sang, et va créer des petites hypoglycémies réactionnelles. Pour notre cerveau, ces hypoglycémies sont une souffrance. Il va bloquer les hormones de la satisfaction et du plaisir que sont la sérotonine et la dopamine. En s’installant progressivement dans le sang, l’insuline va générer des fausses faims et un niveau de stress de plus en plus élevé.
Comprendre ces mécanismes peut nous permettre d’agir à temps et d’éviter la dernière phase, celle de
l’épuisement : parce que l’événement stressant est trop fort en intensité ou dure trop longtemps, il nous laisse exsangue. En effet, l'organisme va s'adapter autant que possible à une période de stress prolongé et puiser dans ses ressources. Cet état peut aller jusqu'au burn-out, qui se traduit par un épuisement aussi bien physique, que mental. L'organisme n'arrive plus à s'adapter au stress chronique.
Que faire pour mieux gérer son stress ? Pour aider le corps à rétablir son équilibre, la première chose à faire est de lui donner l’alimentation et les nutriments dont il a besoin. Nos intestins sont notre deuxième cerveau et il y a un lien très étroit entre l'équilibre de notre flore intestinale et notre équilibre nerveux. De plus, le stress puise dans nos ressources en vitamines, en minéraux et oligo-éléments.
L'alimentation sera donc avant tout saine, variée et équilibrée, composée majoritairement d'aliments frais pour faire le plein de nutriments. Une alimentation anti-stress apportera du
magnésium car le stress en consomme beaucoup. Sa carence se manifeste par de la fatigue, des crampes, des fourmillements, des angoisses.... L’alimentation devra aussi apporter
des vitamines du groupe B (B1, B2, B5, B6, B8, B9, PP ou B3) qui agissent en synergie avec le magnésium pour produire l’énergie (ATP). Elles participent aussi à la synthèse des neurotransmetteurs anti-anxiété (GABA, sérotonine, taurine).
Le sélénium, la vitamine C ou encore des oméga3 sont aussi nécessaire. Toutes les algues dans l’alimentation ou en compléments alimentaires, aideront les thyroïdes fatiguées (à éviter en cas d’hyperthyroïdie). Les plantes dites adaptogènes comme
l’Ashwagandha, le ginseng, l’éleuthérocoque ou le gingembre sont d’excellents soutiens (à éviter sur des terrains cancéreux). Pensez aux
superaliments pour compléter votre alimentation quotidienne si besoin ! De même
l’orpin rose, ou Rhodiola rosea, a été reconnu comme médicament dans certains pays européens « pour soulager les symptômes physiques et psychiques en cas de stress et de surmenage ». Elle réduit le taux de cortisol et ses effets antidépresseurs et anxiolytiques sont aujourd’hui bien étayés. En cas de surmenage, quand le burn-out nous guette ou si on a tendance à prendre du poids, elle sera tout indiquée en cure d’attaque de 15 jours tous les matins puis en soutien une semaine par mois.
Comme un organisme fatigué est moins résistant au stress et a plus de difficultés à l'évacuer, veillez à
augmenter votre temps de sommeil. Des études montrent qu’en passant de 6 heures de sommeil à 8 heures, on réduit de 50 % le taux de cortisol, l’hormone du stress. Évitez également les surstimulations le soir : faire ses comptes, travailler sur ordinateur, tablette ou portable dont la lumière perturbe la production de mélatonine, l’hormone clé du sommeil. Dormez dans le noir. Une
tisane de passiflore et de mélisse prise le soir permettra de se détendre avant la nuit. En cas de risque d’insomnie, ajoutez un peu de
tilleul. Quand le stress est là, pensez à
la lavande. Antispasmodique majeur, elle est très utile pour détendre les muscles, les tensions de la sphère digestive. Frictionnez quelques gouttes d’huile essentielle diluées dans une huile végétale sur les poignets, la colonne vertébrale, la plante des pieds, respirez-la sur vos poignets pour vous endormir ou mettez en quelques gouttes sur l’oreiller. Des études montrent que, simplement inhalée, elle réduit notablement la sécrétion de cortisol.
Pour traverser les épreuves telles que des examens à préparer, un deuil, ou une irritabilité répétée utilisez
la passiflore, la plante du calme par excellence. Elle calme les angoisses, réduit les palpitations, agit sur les spasmes et facilite le sommeil. Sans être hypnotique ou sédative, elle amplifie les effets sédatifs des autres plantes comme
la valériane.
Les Fleurs de Bach ont une action subtile. Elles peuvent être utilisées chez les plus jeunes, parallèlement à l’alimentation et autres solutions naturelles
.
Pratiquer
une activité physique régulière sera tout aussi importante pour vous aider à évacuer votre stress (30mn de marche par jour). L’activité physique permet de s’évader, de se vider la tête et de se défouler. Tout ce qu’il faut pour ne plus penser aux sources de stress et réduire la nervosité. Le sport va permettre également de libérer toutes les tensions, de concentrer l’énergie sur une tâche et de libérer des endorphines, hormones du bien-être.
Il existe aussi des techniques de relaxation comme
la méditation, les massages, la sonothérapie (massages aux bols Tibétains), le yoga, le Qi Gong, le Reiki, la sophrologie... Ces techniques pourront vous aider à évacuer votre stress et à retrouver votre paix intérieure.
Sources :
La Vie Naturelle
Plantes et santé
Psycho-neuro-nutrition Davis Lefrançois
© Christine ALLIOT
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/christine-alliot
Mots clés : stress, fatigues, reiki, alimentations, sommeils
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