Beaucoup d’entre nous avons grandi en apprenant à tourner le dos à nos émotions, nos « démons », notre monde intérieur. Il n’est pas rare d’observer des parents répéter à leurs enfants qu’il ne faut pas pleurer. Ils font même tout leur possible pour que leurs petits ne se mettent pas en colère, pour leur éviter la « crise », ou pour qu’ils en sortent au plus vite, sans prendre le temps de la vivre...et en tant que mère, j’ai vécu ces moments…
Nous apprenons ainsi, depuis de nombreuses générations, à ne pas être présents à notre monde intérieur, dont le portail n’est autrement soutenu que par nos émotions.
Ceci a pour conséquence de passer à côté de qui nous sommes. Car, ne pas prêter attention à nos émotions nous coupe de leur message, de la richesse qu’elles enferment et surtout, de la part de nous-même qui les provoque. Cela va bien dans une société où le « faire » se cumule dans ses multiples facettes, au détriment de l’« être » … une société qui cultive avant toute chose, le « paraître » comme précepte assurant quelque peu, l’amour des autres…
Tout cela, à la longue, crée du vide existentiel et spirituel.
L’alchimie spirituelle est ce processus qui permet de faire en quelque sortes, le contraire de ce que l’on a appris...c’est à dire, de voir et de vivre les émotions, et ce, quelle qu’en soit leur nature. Nous restons en observation de ce qui se présente. Et j’irai plus loin : lorsqu’on pratique l’alchimie spirituelle, nous allons volontairement, à la rencontre de cette profondeur, cet inconscient qui se manifeste par le biais de ces émotions qui semblent résulter de situations extérieures mais qui sont, en réalité de l’information qu’il nous revient de libérer.
En effet, lorsqu’une situation extérieure vient nous « chatouiller », nous réagissons par l’émotion. Mais, la situation n’étant que le reflet de ce qui se trouve déjà en nous, celle-ci vient réveiller une blessure, une mémoire, un « nœud » déjà présent dans notre champs énergétique, afin que nous puissions libérer l’information qu’elle contient… C’est comme un jeu de miroirs dans lequel nous avons 2 possibilités : alléger, ou alourdir…
Alors pour ma part, autant apprendre à alléger ! Cela ne veut pas dire que des situations similaires ne se présenteront plus, mais elles deviendront de plus en plus faciles à affronter jusqu’à la dissolution complète du nœud correspondant.
Comment transformer ce plomb en or ?
Par l’observation. L’accueil. Le changement de regard. L’Amour. L’envie de connaître, de SE connaître. En nous ancrant profondément dans le Présent. Ne pas rentrer dans les vagues d’émotions mais prendre la place de l’observateur face à elles. Se tenir dans l’œil de l’ouragan, immobile, en observant le mouvement. Installer, si nécessaire, un dialogue respectueux, sans repousser, sans vouloir faire disparaître les sensations.
Nous apprenons peu à peu que ces sensations ne sont bonnes ou mauvaises, que parce que nous avons appris à les juger ainsi, mais dans le fond, elles sont juste de l’énergie en mouvement (é-motion = énergie en mouvement). A nous de leur apporter un nouveau regard… libérateur… et découvrir sous leur voile, qui sait, la Pierre Philosophale ?...
Illustration : Noa Péne Sáez
© Iosune SAEZ LLORENS
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/elur-luma
Mots clés : alchimie, mémoires, émotions, énergie, transmutation
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