Quoi qu'il se produise dans les circonstances de ta vie, arrête toi.
Commence doucement à reconnaître ce qui est ici, en ce moment.
Sors de tes conclusions à propos de la vie, de tes idées à propos du passé et du futur, et commence à noter les sensations, les sentiments, les pensées qui sont présents, ici même et maintenant. Note ce qui est vivant et immédiat ici. Laisse ton expérience présente - les choses vues, les sons et les odeurs - devenir totalement fascinante, la danse la plus curieuse dans tout l'univers. Tu vois, tu goûtes, tu touches, tu entends le monde comme si c'était pour la première fois. C'est ton jardin d'Eden, et tu en es enfin conscient.
Note comment la pensée est toujours en train de donner des noms et de mettre des étiquettes sur les choses. Une voiture, un arbre, un pied. Elle étiquette même ce que tu ressens - "tristesse", "colère", "peur", "déception", "attente", etc. Et ensuite elle juge cela comme bon ou mauvais, bien ou mal. Est-ce que le jugement est le sentiment? Est-ce que la pensée est la réalité?
Essaie la chose suivante pour voir : au lieu d'appeler ça "tristesse", laisse tomber cette étiquette pour un moment, et plonge profondément dans la sensation brute éprouvée par le corps. Ressens profondément la sensation dans l'estomac, la poitrine, le cœur, la gorge, l'arrière de la tête.
Présume que tu ne sais même pas que c'est de la tristesse. Permets à cette énergie de vie sans nom de danser et de se mouvoir librement dans l'espace sacré que tu es.
Au lieu d'appeler cela "colère", laisse tomber ce mot lourd et chargé, et rentre en contact direct avec la sensation brute et intense dans le ventre, la poitrine, la gorge. Ressens-en directement l'intensité. Ressens-en la pure et simple vivacité. Tu es vivant ! Tu es vivant ! Permets à la vie de se mouvoir sans blocage. Note que ces vagues d'énergie ont déjà reçu la permission d'être, sans que tu aies même eu à le leur permettre. Elles ont reçu cette permission parce qu'elles sont la vie.
Au lieu d'appeler cela "peur" - "ennui", "frustration", "impuissance" - laisse tomber ces conclusions usées , et rentre en contact direct avec la sensation brute et directe perçue dans le corps. Est-ce que cette énergie est réellement contre toi ? Permets-lui de brûler, de pétiller, de te piquer, de danser, de se mouvoir, comme si c'était la première fois. Tu n'es jamais rentré en contact avec cette énergie avant. Elle est fraîche et de ce moment. Est-elle réellement une menace à ta vie? Bloque-t-elle réellement quelque chose, sauf l'idée de la manière dont ce moment devrait-être?
Qu'est-ce que la tristesse, quand on ne lui donne pas de nom ? Qu'est-ce que la colère, quand on ne l'appelle plus "colère" ? Qu'est-ce que la peur, avant le mot "peur" ? Qu'est-ce qui arrive quand nous rentrons profondément en contact avec ces énergies de vie sans raconter d'histoire ?
Jeff Foster, "Tomber amoureux de ce qui est"
© Article de Jeff Foster
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