Même si « l’effet Mozart » a été plusieurs fois débunké, le lien entre musique et capacités cognitives n’est pas pour autant inexistant, loin de là. La musique peut apporter bien des bénéfices, ne serait-ce que sur les capacités d’apprentissages.
Certes, il ne suffit donc pas de faire écouter Mozart à un bébé pour s’assurer qu’il deviendra un génie. Néanmoins, l’apprentissage d’un instrument de musique est une excellent gymnastique pour le cerveau. L’écoute d’une musique, quant à elle, peut nous aider à nous calmer, nous concentrer (parfois bien mieux que le silence !), entrer tout simplement dans un état nerveux propice à :
- La création
- La mémorisation
- La concentration
- Le raisonnement, la résolution de problèmes
- La compréhension
- La communication.
En outre, la musique peut tout simplement procurer du plaisir. Et si cela peut paraître à certains accessoire, le plaisir rattaché à une tâche d’apprentissage ou de résolution de problème permet une meilleure utilisation des capacités de raisonnement et une plus grande créativité. La tâche reste un effort, mais dès lors qu’on l’exécute avec un certain degré de plaisir, nous nous détachons du mode « survie » (avec une certaine obligation de réussir sous peine de sentiments désagréables : échec, souvenirs d’échecs…) pour entrer en mode « jeu », qui nous libère du poids d’un enjeu vital (ou interprété comme vital par notre système).
En ce qui concerne l’apprentissage d’un instrument, son impact sur les capacités d’apprentissage tous domaines confondus n’est pas à négliger. J’ai eu l’occasion d’apprendre à jouer de plusieurs instruments dans ma vie et ça m’a permis d’observer l’apprenante en moi. J’ai pu voir combien la répétition régulière, même de courte durée, en respectant des temps de repos suffisants, comme on le ferait pour un sport, était efficace. J’ai pu observer qu’à certains moments de la journée, l’apprentissage était plus facile et combien mon état émotionnel impactait ma capacité d’apprendre. Mais plus que faire de la musique un outil d’observation j’ai compris qu’elle aidait mon cerveau à fonctionner.
La pratique d’un instrument de musique sollicite la mémoire, la coordination, la concentration tout en apportant du plaisir, élément clé trop négligé dont nous avons parlé plus haut. Apprendre à jouer d’un instrument apprend aussi la discipline, la persévérance, comment gérer la frustration (musiciens, vous savez de quoi je parle !). C’est une formidable occasion de se rendre compte combien on peut ne pas réussir quelque chose un jour, puis réussir le lendemain, comme si pendant notre sommeil, nos doigts s’étaient réconciliés avec notre cerveau, simplement informés la veille par les tentatives effectuées, que nous souhaitions réussir un tâche précise. Un peu comme si on apprenait à « passer commande » pour de nouvelles connexions !
Et enfin, parce que nous sommes aussi des êtres émotionnels et pas que des machines à apprendre… Abaisser son niveau de stress par la musique, la musicothérapie ou la sonothérapie permet de libérer de l’énergie pour l’utiliser à des fins d’apprentissage.
© Jessica DA COSTA
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/jessica-dacosta
Mots clés : musique, capacité, cognitive, cerveau, neurosciences, apprentissage, intelligence, sonothérapie, musicothérapie, études
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