Un psychologue dûment patenté par le système actuel m'a déclaré que la psychologie moderne ne cherchait pas les pourquoi et faisait aller de l'avant les patients.
Avant de répondre à cela, je vous livre ma première impression à ces mots, celle de voir décrite l'action du pervers narcissique, dont la vie est un éternel refus de ce qui est en lui depuis toujours et dont le rythme est une fuite en avant permanente.
Un psychiatre m'avait dit quelque chose de semblable voici un an ou deux, et de lui dire que certaines personnes pouvaient être libérées en mettant des mots sur leurs maux me valut son inimitié.
Ce choix d'ignorer le pourquoi des choses est quelque peu étonnant. Se priver de la racine du « mal » et lancer le patient dans une course « positive » vers demain revient à maintenir la circulation du poison dans l'être.
Si, selon le patient, certains n'ont pas besoin de commencer par trouver la racines, d'autres, au contraire, sont libérés en comprenant, en commençant par mettre des mots sur une réalité qui se trouve en eux.
Mais chacun, tôt ou tard, a besoin de trouver ce qui alimente sa face obscure, sa part de toxicité pour la purger et mettre un terme à ce qu'elle provoque d'effets néfastes.
Bien être commence par bien naître. Un arbre grandit bien s'il a de belles et saines racines. Nous portons très tôt un bagage qui ne nous appartient pas et dans lequel se trouvent des casseroles qui ne nous appartiennent pas mais que nous avons quand même choisi de porter, même si ceci se déroule dans le subconscient.
Un être humain est âme, corps, esprit aussi interdépendants que les organes du corps. La machine humaine est belle, riche et complexe, comme l'univers, dans un mouvement permanent. Les blessures de l'âme agissent sur le corps et l'esprit, les blessures du corps agissent sur l'âme et l’esprit, les blessures de l'esprit agissent sur l'âme et le corps.
Guérir les blessures de chaque partie de l'être est possible. Encore faut-il reconnaître la composition de l'être et le type de blessure dans ses causes et dans ses effets. La psychologie moderne rejoint en cela l'allopathie qu'elle s'occupe de faire aller de l'avant le patient, en gommant d'une manière ou d'une autre des symptômes de la blessure concernée.
Cette question étend le sujet au-delà de chacun puisqu'il s'agit d'un choix de société, et donc de ce qui soutient, sous-tend, ladite société. Eviter de trouver les réponses aux « pourquoi » de son histoire personnelle est à regarder sur le même plan que nier les racines de l'histoire de son pays.
Les troubles de la personnalité, les angines, les entorses, et tous les autres maux et « mal a dit » sont tous à accueillir avec le même regard d'amour bienveillant, d'amour inconditionnel. Ce sont des blessures à guérir pour que l'être trouve la richesse enfouie en lui depuis parfois le ventre de sa mère.
Nier le pourquoi des choses permet de réécrire l'Histoire comme cela permet de nier l'être propre d'une personne, que ce oit la personne elle-même ou son entourage. Regarder un être en entier, c'est à dire âme, corps, esprit, devant la blessure de son âme, de son corps ou de son esprit est tout simplement beau.
Amour et bienveillance
© Mathias GAIFFE
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/lamaisondubienetre
Mots clés : amours, bienveillances, esprits, âmes, corps
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