La fermeture des marchés forains laissait craindre le pire pour les agriculteurs locaux. En fait, c’est tout l’inverse qui se passe.
Certains maraîchers écoulent mieux leurs productions qu’en temps normal grâce aux circuits courts.
L’agriculture biologique profite également de la crise.
Photo : la Ruche qui dit oui !"Depuis le début du confinement, la demande ne faiblit pas, même au contraire", s’étonne presque Christophe Dambreville, agriculteur qui produit du bio et du conventionnel.
Si une maladie a détruit sa dernière plantation de bio, il n’a aucun mal à écouler ses autres récoltes. "Je fais de la vente directe sur Facebook auprès de mes contacts et des gens réguliers", affirme-t-il.
Adjoint à la mairie de La Possession, la crise ne lui permet pas de consacrer pleinement à son activité professionnelle. Mais sa casquette d’élu et ses connaissances de la ville lui permettent de récolter les informations auprès de ses confrères agriculteurs.
À Dos-d’âne, depuis qu’ils se sont mis aux paniers individuels, certains maraîchers écoulent mieux leurs stocks que sur les marchés.
Même constat du côté de La Ruche qui oui ! Ce réseau d’entreprise organise des ventes directes entre les producteurs et les consommateurs au travers de paniers précommandés. Selon Céline Maufras, la coordinatrice des 10 Ruches de La Réunion, l’activité a plus que doublé depuis le début du confinement. "Habituellement, on est à 60-70 paniers par semaine, là j’en ai 160 pour demain", confit-elle.
En plus de bénéficier davantage aux agriculteurs que les réseaux de distribution classiques, le circuit court offre un avantage sanitaire indéniable.
À la différence d’une grande-surface où tout le monde passe, il est plus facile de contrôler les contacts. Déjà parce que le règlement se fait en ligne et il n’y a aucun transfert d’argent liquide.
"Les agriculteurs arrivent et déposent les paniers sur les tables, puis les clients viennent les récupérer. Il n’y a aucun contact entre eux", assure Céline Maufras.
La Ruche de Cambaie à même un service de drive où les colis sont directement placés dans les coffres des clients.
Un mode de consommation qui pourrait bien sortir gagnant de la crise que nous traversons. Mais si vous êtes intéressé, mieux vaut se dépêcher, car bientôt les producteurs auront sûrement du mal à suivre le flot de commandes. Premier arrivé, premier servi.
Nicolas Payet
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Mots clés : maraîchers,circuit-court,local,agriculture,bio
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