Toutes les crises peuvent déstabiliser.
La pandémie actuelle ne fait pas exception à la règle. Ce n’est pas tout le monde qui se sent solide face à tous ces changements. Et si les épreuves nous permettaient de grandir plutôt que de nous éteindre? On le voit actuellement, le confinement est perçu de différentes façons. Ce confinement inhabituel peut être lourd à vivre pour un adulte. Imaginez pour les enfants. Peut être est-ce l’occasion de ralentir et de prendre le temps de valider avec eux si tout se passe bien à l’intérieur.
Et toi?
Et toi, qu’as-tu envie de faire pour traverser la vague? As-tu envie d’apprendre à nourrir plus de paix en toi et en eux, par la même occasion? La solution se trouve dans les racines profondes de la sécurité intérieure qu’on a en soi. Et si tout se passait bien pour nous, serait-ce plus facile de guider les enfants afin de développer plus solidement et durablement leur sentiment d’assurance?
Comment savoir si l’enfant manque de sécurité intérieure?
Nous le savons tous, les enfants sont dotés d’une grande sensibilité. Ils s’émerveillent facilement et s’expriment spontanément en réaction à ce qu’ils vivent. Lorsqu’ils s’opposent à une situation, ils sentent rapidement monter la charge de l’inconfort. Leurs émotions se bousculent et, leurs mécanismes de défenses s’activent et plus souvent qu’autrement, ils se sentent emportés, ne sachant pas comment gérer l’insécurité de l’inconfort, le jeune enfant s’exprime avec intensité et des crises.
Après avoir agi par réflexe, un enfant peut se sentir coupable et impuissant. Il peut se sentir mal d’avoir causé des remous. Il rêve sans doute de faire autrement, mais ne sait pas comment. Il a besoin d’être rassuré, guidé et accueilli.
Bonne nouvelle!
La bonne nouvelle est que nous pouvons les accompagner dans la construction de leur sécurité intérieure afin d’enraciner davantage de bien-être en eux. Alors, que faire s’ils réagissent fortement à des situations qui les désorganisent et perturbent toute la famille?
Nous pouvons leur offrir des outils pour construire cette sécurité indispensable à une meilleure santé mentale. La base de tout est d’éveiller ce sentiment de confort et de calme et de le rendre solide et durable, afin d’augmenter leur confiance et de leur permettre de développer leurs habiletés par la suite.
Sécurité intérieure un jour, sécurité intérieure toujours
Quand ton monde s'écroule comme un château de cartes04Avant d’accompagner un enfant dans cette aventure, il est essentiel de savoir ce qu’est la sécurité intérieure. Ce phénomène s’exprime par la sensation d’être nourri au fond de soi, de se sentir apaisé avec un sentiment de calme qui s’installe. Cette sensation de sécurité intérieure nous permet de nous sentir confortable dans la vie et de traverser des situations inconfortables tout en maintenant un certain équilibre émotionnel.
Qu’en est-il du manque de sécurité intérieure?
L’enfant a peur facilement, pour tout et pour rien. Il doute beaucoup. Il se sent petit et fragile. Il a l’impression que le sol n’est pas solide sous ses pieds. Il vit de l’anxiété parce qu’il pense à ce qu’il pourrait arriver.
En situation de stress, il veut combattre. Il s’oppose en argumentant. Il fuit en gardant le silence ou en ne faisant pas ce qu’il doit faire. Il reste figé parce qu’il est déstabilisé, c’est la façon qu’a trouvé son corps, son système, pour gérer son insécurité. Il pense que rien ne peut changer. Cet état d’alerte qui se déroule à l’intérieur augmente l’état d’hypervigilance, l’irritabilité et l’hypersensibilité. L’enfant n’arrive plus à se contrôler, il est dans des réactions automatiques, comme un réflexe. Il fait de son mieux avec les savoirs que son corps a intégrés. Mais ce n’est pas suffisant. L’impuissance qu’il peut vivre à se sentir inadéquat se ressent de manière répétée et lui fait vivre des hausses d’anxiété. Il devient hypersensible et cela peut accentuer les crises.
Dans ses premiers moments
Dans ses premiers moments, il reçoit régulièrement le soutien de maman. Tout son être est très insécure. Son corps réagit au moindre bruit ou geste brusque. À la moindre situation nouvelle, odeur inconnue, le bébé sursaute, pleure ou crie. Il appelle à l’aide et cherche à être sécurisé. Il est dans une réaction automatique que l’on nomme réflexes archaïques. C’est là aussi que le bébé apprend à développer sa motricité, son tonus, à coordonner son corps et ses mouvements, à passer d’un mouvement involontaire (une réaction automatique ou réflexe), à un mouvement volontaire qu’il peut finalement contrôler.
En état de stress, ces réflexes, que l’on dit primitifs ou archaïques, se réactivent pour le protéger. du danger. Ce sont les réflexes archaïques qui nous ont permis de survivre durant des siècles.
Ce sentiment que tout est ok, ça vient d’où?
Quand ton monde s'écroule comme un château de cartes02Tout commence dans le ventre de maman. Les mouvements utérins sécurisent et réconfortent le petit. C’est dans le mouvement que l’enfant fait ses premiers apprentissages dans le monde. Il prend conscience de ses capacités. Les fondations de son attention se précisent pour s’ancrer en lui, petit à petit, et faire naître plus tard son estime et sa confiance.
Comment devenir un petit humain connecté à sa sécurité intérieure?
Nous sommes tous héritiers de ces mouvements. C’est ce qui construit nos fondations internes. L’équation est simple. Plus nous aurons été sécurisés, plus nous serons en mesure de ne pas réagir spontanément aux événements extérieurs. Lorsque bébé reçoit une réponse chaleureuse lorsqu’il appelle au secours, il reçoit cette sécurité de la part d’un adulte attentif à ses besoins de réconfort. Il emmagasine en lui cette sensation de sécurité intérieure et ses réflexes disparaissent doucement.
Le réconfort
Quand ton monde s'écroule comme un château de cartes03Lorsqu’on prendra le petit dans nos bras, qu’on le caressera, qu’on le consolera et le rassurera, on augmentera la sécurité à l’intérieur de lui. Et notre capacité d’agir adéquatement en cas d’insécurité augmentera. C’est comme ça que l’enfant entre en contact avec les autres et qu’il développe ses habiletés sociales. Il s’adaptera plus facilement et deviendra résilient quand il aura solidifié sa sécurité intérieure.
Des superpouvoirs pour la vie
Une maman d’enfant hypersensible nous partageait dernièrement son impuissance face aux tourbillons d’émotions de sa fille et aux situations anxiogènes vécues par cette insécurité et ce manque de contrôle. Il faut savoir que l’enfant se sent coupable de faire souffrir son parent et voudrait être un « bon garçon » ou une « bonne fille ». Mais n’y arrive tout simplement pas. C’est très frustrant de ne pas savoir être et faire autrement. Heureusement, c’est possible de développer des superpouvoirs de contrôle afin de diminuer l’intensité des comportements indésirables.
Apprendre à gérer le stress
Apprendre à gérer le stress au quotidien et à stimuler l’intégration ludique des réflexes afin que l’enfant soit fier de son évolution et sente enfin qu’il peut avoir le plein contrôle sur ses réactions, sur ce qu’il vit à l’intérieur chaque jour.
Crois-tu qu’il est temps que ça change pour que ton enfant puisse se sentir bien à l’intérieur?
© Article de Cindy BOITEAU de l'académie NEUROGYM TONIK,
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Mots clés : bien-être
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