THYMLES CETONESLes cétones sont des composés physiologiquement très actifs.
- Pouvoir spectaculaire de régénération et cicatrisation de la peau et des muqueuses.
- Mais également une action potentiellement dangereuse sur les tissus nerveux, et donc une toxicité pouvant entraîner des convulsions, un coma et même le décès.
Différents types de cétonesIl existe plusieurs types de cétones :
- Les mono-cétones comme la thujone de Salvia officinals par exemple.
- Les dicétones ou diones comme les italidione d’ Helichrysum italicum par exemple
- Les cétones monoterpéniques comme le pinocamphone
- Les cétones sesquiterpéniques comme la davanone
- Les cétones non terpéniques comme la méthyl-n-nonyl cétone
- Les cétones acycliques ou aliphatiques comme l’isoartemisia cétone
- Les cétones monocycliques comme la carvone
- Les cétones bicycliques comme le camphre (bornéone)
Propriétés physico-chimiques et chimiquesLes cétones dans leur ensemble sont négativantes.
L’ionisation des molécules cétoniques est inversement proportionnel à l’importance du squelette hydrocarboné (moins les atomes de carbone sont nombreux plus l’ionisation est forte), et proportionnel au nombre de liaison éthyléniques (plus le nombre de liaisons est important plus l’ionisation est forte).
Propriétés biologiques et pharmacologiques
Propriétés lytiquesL’exemple le plus frappant est celui de l’acétone utilisé quotidiennement comme dissolvant. L’acétone est naturellement produite par certaines plantes comme Abies alba (sapin blanc) et Abies excelsa. Les huiles essentielles qui en contiennent ont une certaine toxicité.
Propriétés mucolytiques Utilisées pour assurer la dissolution des mucosités de l’appareil respiratoire et de la sphère génitale féminine.
Propriétés lipolytiquesDémontrées dans le cadre des affections catarrhales respiratoires car les mucosités bronchiques prennent, leur origine dans les lipides alimentaires absorbés au niveau de l’intestin grêle par les chylifères dont l’aboutissement est l’étage pulmonaire via le canal thoracique.
On utilisera également les cétones dans le traitement des accumulations de matières grasses dermiques et sous-dermiques (obésité).
Propriétés anti-hématomesLes β-diones ont de puissantes propriétés anti-hématomes liées au passage de la forme dionique à la forme énolique. La forme énolique présente un site actif très particulier dans lequel l’hydrogène de l’hydroxyle est proche de l’oxygène de la fonction cétone, réalisant une pince électrostatique qui entraîne les propriétés chélatrices.
Propriétés cyto-histio-poïétiquesC’est au plan cutané que les propriétés cicatrisantes des cétones s’expriment le mieux. On l’utilisera pour les brûlures, les hématomes, les plaies accidentelles ou chirurgicales, les escarres, les ulcérations, etc…
Propriétés désclérosantesLes cétones ont la propriété de freiner les proliférations conjonctives anormales (cicatrices hypertrophique, cicatrices chéloïdes, maladie Dupuytren, cellulite, syndrome du canal carpien, etc…)
Actions sur le système nerveuxA faibles doses, les cétones constituent des stimulants du système nerveux central. L’exemple typique de cette action est celle du bornéol de Rosmarinus offfinalis camphorifera qui est tonicardiaque, avec augmentation de l’activité physique et cérébrale. A doses plus élevées on obtiendra par contre l’effet inverse.
Propriétés anti-infectieuses
Antivirales et cytoprotectricesLes cétones ont d’excellentes propriétés antivirales, particulièrement sur les virus dépourvus d’enveloppe et à tropisme ectodermique comme le papillomavirus, herpès virus, et les virus neurotropes.
AntifongiquesCertaines huiles essentielles cétoniques comme Rosmarinus officinalis abv sont très utiles pour lutter contre les infections mycosiques et notamment les candidoses.
AntibactériennesL’activité antibactérienne est spécifique et limitée.
AntiparasitairesDans leur ensemble les huiles cétoniques sont utiles sur les parasites, notamment les helminthes (oxyures, ténia, ascaris, etc…)
Anti-tumoralesIl semblerait que certaines huiles cétoniques aient une activité anti-tumorales qui a été constatée cliniquement mais dont le mode d’action n’a pas pu être élucidé.
Cholagogue et cholérétiqueLes cétones ont une forte action cholérétique et cholagogue
TOXICITE DES CETONESCertainement avec les lactones les composants les plus difficiles à manipuler à cause de leur toxicité et notamment des risques d’avortement.
Cette toxicité est tout d’abord neurologique (neurotoxicité) et obstétricale (avortement)
Elle varie notablement en fonction du mode d’administration
Sur une échelle de 1 à 5 nous aurons
- Per os (orale) 5/5
- Vaginale 1/5
- Percutanée 1/5
- Aérienne 0/5
Ci-dessous, la quantité de cétones admissibles selon la voie d’administration et le sujet :
Voie orale : - Adulte : 75 mg par prise, 3 fois par jour
- Adolescents : 50 mg par prise, 3 fois par jour
- Enfants : 25 mg par prise, 2 à 3 fois par jour selon l’âge
- Femme enceinte : à éviter et en cas de nécessité absolue 75 mg maximum répartis sur la journée
- Nourrisson : à exclure la voie orale
Voie rectale et vaginale- Adulte 150 mg par prise 4 fois par jour
- Adolescents : 100 mg par prise 3 fois par jour
- Enfants : 50 mg par prise deux à trois fois par jour en fonction de l’âge
- Femme enceinte : 100 mg par prise deux fois par jour
- Nourrisson : éviter la voie rectale et en cas d’urgence 25 mg 3 fois par jour.
Voie transcutanée- Adulte : 500 mg par application 5 fois par jour et exceptionnellement 10 fois
- Adolescents : 250 mg par application 5 fois par jour
- Enfants : 100 à 250 mg par application 3 à 9 fois par jour en fonction de l’âge.
- Femme enceinte : 50 mg par application 3 à 5 fois par jour (éviter la zone
abdominale).
- Nourrisson : intégré dans onguents, 25 mg 3 fois par jour
Voie aérienne (diffusion)- Adulte : 5 minutes par séance 8 à 10 fois par jour
- Adolescents : 3 minutes par séance 8 à 10 fois par jour
- Enfants : 3 minutes par séance 5 à 7 fois par jour en fonction de l’âge
- Femme enceinte : 3 minutes par séance 4 à 6 fois par jour
- Nourrisson : 3 minutes par séance 3 à 4 fois par jour.
En cas de dépassement des doses l’intoxication aiguë aux cétones donnent les symptômes suivants :
- Dose subtoxique : vertiges, sensation de malaise, désorientation
- A dose plus importante : Obnubilation, stupéfaction, incoordination motrice
- A dose très toxique : Accès épileptiforme et tétaniforme, nausées, dyspnées et troubles psycho-sensoriels
- Au-delà : coma et décès dans un délai parfois très rapide.
Processus de l’intoxication cétonique- Passage de la barrière hémato-encéphalique
- Déstructuration des gaines de myéline par action lipolytique
- Perturbations électriques des neurones
Toxicité pendant la grossesseToutes les huiles essentielles riches en cétones comme Salvia officinalis sont contrairement à ce qui est écrit dans de nombreux ouvrages complètement contre-indiquées chez la femme enceinte.
L’effet contracturant interdit même son utilisation durant l’accouchement, car une dystocie sérieuse et dure à combattre même avec des bêta-mimétiques pourrait survenir.
POUR RESUMER SUR LES CETONESIl s’agit de molécules chimiques très actives physiologiquement parlant et dont l’utilisation doit être parfaitement contrôlée de manière à limiter leur toxicité. Par ailleurs leur utilisation prolongée amène très souvent à une inversion des effets.
Utilisées à faibles doses elle sont calmantes, sédatives et hypothermisantes.
A dose plus élevées ou trop répétées elles deviennent neurotoxiques, stupéfiantes et épileptisantes voire abortives.
Elles ont des propriétés mucolytiques et lipolytiques et sont également cicatrisantes et anticoagulantes. Elles sont également vermifuges et antimycosiques.
Leur pouvoir antiseptique est faible et elles sont plutôt immunostimulantes.
r
© Jean-Claude THIMOLÉON JOLY
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/thimoleon
Mots clés : aromathérapie,huilesessentielles,auto-médication
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aprés il ... ... suite
aprés il faut chercher des formules et le net est bien discret sur le sujet car la neurotoxicité fait peur...
mais voilà...