Le pourquoi et le comment de l’Alzheimer et du Parkinson et sur les moyens de les éviter ou d’en réduire significativement les risques.
Ce livre, qui paraîtra dans les semaines prochaines (Ed Rocher), est fait pour combler ces vides, et donner de l’espoir aux patients.
Il y a beaucoup d’idées reçues à propos des maladies neurodégénératives? ces maladies multifactorielles trouvent massivement racine dans l’épigénétique : les mauvaises habitudes alimentaires, les poisons du quotidien (tabac, alcool, médicaments…), la pollution environnementale, la pollution mentale et psychique…
Après avoir mis un point final à cet ouvrage, le Pr Joyeux et moi-même avons longuement étudié ces maladies.
Dix choses qu’il vaut mieux savoir 1) L’hérédité, la génétique… Une explication trompeuse dans 95% des cas !
Ces deux maladies neurodégénératives sont très rarement d’origine génétique. Il existe bien des formes précoces chez des sujets jeunes ou des cas familiaux qui ont fait évoquer des anomalies (mutations) génétiques qui pourraient être transmissibles à la descendance ou qui augmentent la susceptibilité d’être atteint par les voies de l’épigénétique (alimentation, respiration, environnement, stress…).
En réalité, pour l’Alzheimer, on ne recense actuellement que 0,3 % de formes précoces du fait d’une mutation génétique.
Quant au Parkinson, il n’existerait au maximum que 5 % de formes génétiques, liées à des mutations affectant des gènes spécifiques.
Retenons simplement que l’âge avancé et le sexe féminin augmentent les risques d’Alzheimer. Lorsqu’un cas survient dans la famille touchant le père ou la mère, les descendants ont un risque légèrement supérieur à la population générale de même âge d’être atteints à leur tour. Surtout s’ils ont les mêmes comportements, ceux qui font une grande partie de l’épigénétique : mauvaises habitudes alimentaires, addictions…
2) Le premier signe de l’Alzheimer n’est pas la perte de mémoire, pas plus que les tremblements pour ParkinsonVous approchez de la soixantaine et depuis quelque temps vous perdez régulièrement vos clés de voiture, vous ne savez plus où vous avez garé celle-ci ?
Pas de panique, c’est le plus souvent très banal et à mettre sur le compte d’une simple fatigue cérébrale.
Retenez que 60 à 70 % des plus de 65 ans se plaignent d’une façon ou d’une autre de leur mémoire, mais que seulement 4 % développeront une maladie d’Alzheimer.
Si, par contre, vous réalisez que vous n’avez plus beaucoup d’odorat ou que votre palais n’apprécie plus comme avant les bons plats, que votre goût s’est estompé, attention ! Peu de spécialistes savent que la perte de l’odorat est un des premiers signes de la maladie d’Alzheimer, comme du Parkinson, par dégénérescence de neurones situés au niveau du bulbe olfactif.
Ce signe est rarement signalé par les malades, il s’agit bien d’un des premiers signes de ces redoutables maladies, même s’il reste inconstant.
La perte de l’odorat, qui peut survenir plus d’une dizaine d’années avant que la maladie ne se déclare, est l’un des premiers et des plus importants symptômes à se manifester. Il affecte de 80 à 90 % des personnes atteintes de l’une ou l’autre de ces deux maladies.
En réalité, ce sont tous nos sens (et tous nos organes) qui peuvent montrer des signes d’alerte. Prenez l’état des yeux : cataracte, dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou glaucome… sont souvent des signes annonciateurs, en particulier le glaucome, le gérontoxon et le xanthélasma (dépôts d’esters de cholestérol) qui doivent être considérés comme une alerte précoce.
3) Pourquoi ne vous parle-t-on jamais de l’excès de calcium ?La majorité des gens persiste à penser que le calcium est bon pour la santé, il faut donc en consommer un maximum. Surtout des produits laitiers, ces bons produits de nos terroirs…
Ce que l’on ne vous dit pas c’est que l’influence des ions calcium dans la maladie d’Alzheimer a été établie par d’importantes publications internationales. De même des dysfonctionnements importants dans le métabolisme du calcium, comme un déficit en calbindine (une protéine dont la mission est de réguler, certainement freiner l’entrée du calcium au niveau cellulaire), est lié à Parkinson .
Il a été démontré que le calcium joue un rôle dans la production du peptide amyloïde. Les symptômes diminuent si l’on bloque l’un des principaux canaux calciques au niveau des neurones. Ainsi, le Dantrium (Europe) ou Dantrolène (USA), médicament myorelaxant, abaisserait la quantité de peptide amyloïde en diminuant la concentration de calcium intracellulaire. De nombreux travaux seront nécessaires pour trouver la molécule idoine mais, avant tout, se pose la question de la consommation excessive de calcium d’origine animale.
4) Les médicaments font le lit de la maladieSi vous n’allez pas bien dans votre tête, que vous déprimez, dormez mal, vous tracassez pour un rien, êtes sujet à un stress chronique, on vous met vite en garde. On vous assène que la dépression est, au même titre que le tabagisme, l’un des grands facteurs de risque d’Alzheimer notamment. Un facteur qui interviendrait pour plus de 10%. Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas complètement juste. Car on oublie d’ajouter que les médicaments délivrés à gogo pour traiter la déprime, l’anxiété, les troubles du sommeil présentent des effets bien plus délétères pour nos capacités cognitives et qu’une consommation quotidienne de psychotropes pendant plusieurs mois augmente le risque de développer une maladie neuro-dégénérative.
On oublie de nous dire que la famille des benzodiazépines nourrit un futur Alzheimer :
– une prise quotidienne pendant 3 à 6 mois augmente le risque d’Alzheimer de 30 % !
– une prise quotidienne pendant plus de 6 mois augmente les mêmes risques de 60 à 80 % !
Autre grande famille de médicaments dangereux pour le cerveau : les anticholinergiques. Cette autre famille comprend des antihistaminiques, des antidépresseurs, des somnifères, anxiolytiques et bien d’autres traitements. Les anticholinergiques sont aussi employés dans le traitement de l’incontinence par impériosité et dans le Parkinson…
Or les anticholinergiques peuvent eux aussi, à doses élevées et sur le long terme, accroître le risque de démence. Selon une vaste étude américaine publiée en janvier dernier, le risque de démence, dont Alzheimer, est clairement dose-dépendant par rapport à l’exposition cumulée aux anticholinergiques sur dix ans. Au terme de cette étude menée sur près de 3 500 personnes, un peu plus de 23 % des participants ont développé une démence et 80 % l’Alzheimer.
L’utilisation des anticholinergiques entraîne donc un risque accru de démence :
– de 19 % sur des traitements de 91 à 365 jours, – 23 % de 1 à 3 ans,
– de 54 % sur plus de 3 ans.
5) Un lien avec l’état de votre boucheIL existe une relation directe entre l’état dentaire et les maladies neurodégénératives ?
Une étude américaine a montré que les personnes qui se lavaient les dents moins d’une fois par jour couraient jusqu’à 65 % de risque de développement de démence de plus que celles qui se sont brossé les dents chaque jour ! D’autres études ont aussi conclu que les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer présentent dans leur cerveau plus de bactéries liées aux maladies des gencives que les personnes qui ne sont pas atteintes d’Alzheimer.
6) Le cholestérol protège de la démenceUn taux minimum de cholestérol est nécessaire chez les personnes âgées, contrairement à ce que prônent les laboratoires fabricants qui cherchent à ce que le plus grand nombre de personnes soient sous statines.
Un taux sanguin de cholestérol total variant entre 2 g et 2,50 g est vital pour que les surrénales fabriquent les corticostéroïdes (hormones du stress). Nos neurones ont absolument besoin de bon cholestérol pour fabriquer la myéline, qui permet ni plus ni moins le passage de l’influx nerveux !
C’est aussi grâce à ce bon taux de cholestérol que, chez les femmes âgées, ovaires et surrénales peuvent produire les petites doses quotidiennes d’oestrogènes et de progestérone qui maintiennent une belle féminité. Chez les femmes plus sujettes à l’Alzheimer, les traitements hormonaux de la ménopause n’ont jamais réduit les symptômes. C’est toujours grâce au cholestérol que les hommes peuvent avoir suffisamment de testostérone pour maintenir leur libido et une activité sexuelle satisfaisante pour l’âge.
Retenez que, avant 70 ans, il serait bon d’avoir un taux de cholestérol sanguin d’au moins 2 g et à partir de 75 ans, 2,40 g/l, mais pas moins car les taux bas augmentent le morbidité.
7) On vous dit que vous l’avez et ce n’est pas toujours vraiVous pouvez très bien souffrir de troubles de mémoire, qui n’expriment qu’une fatigue cérébrale. Mais gare surtout aux méprises chez les personnes âgées dont la santé cognitive peut être vacillante sans qu’il y ait (encore) maladie. Le test le plus utilisé, et depuis une trentaine d’années (!) pour le dépistage de la maladie, le MMSE basé sur un questionnaire de 11 questions, est en effet plus que dépassé. Le score MMSE obtenu varie 0 à 30 (l’idéal étant de 30, moins de 23 indiquant des troubles cognitifs) mais ce résultat ne permet pas de repérer les patients en état de MCI (Mild Cognitive Impairement). Autrement dit, impossible avec ce MMSE de distinguer les individus qui développeront une pathologie de ceux qui resteront stables…
Bien sûr d’autres examens sont couramment demandés en cas de suspicion mais une personne âgée fatiguée n’est pas à l’abri d’un diagnostic hâtif.
Un traumatisme crânien minime, par exemple, peut conduire une personne âgée à ce type de mésaventure. Elle s’est cognée la tête mais n’y a pas vraiment prêté attention. Elle oublie l’incident, l’entourage aussi. Mais le choc a engendré un hématome, entre la dure-mère et le cerveau recouvert de la pie-mère. Rapidement, la personne a des troubles de la mémoire, de reconnaissance, des comportements anormaux qui s’amplifient jour après jour. Ils font penser à une maladie d’Alzheimer débutante. Un scanner permet de faire le diagnostic et de programmer rapidement le traitement qui évacue l’hématome et guérit définitivement le patient. A condition que cet examen soit demandé…
8) On peut se recréer 700 neurones par jour, et muscler sa mémoire à tout âge Il est maintenant établi que chaque jour environ 700 neurones voient le jour dans notre encéphale, plus particulièrement dans une région nommée hippocampe.
Peu de médecins savent que l’hippocampe est une des seules régions du cerveau où la formation de nouveaux neurones est possible à partir de cellules souches. Une magnifique capacité de neuro-genèse qui a lieu toute la vie de l’individu. Mais attention ! Cette formation de nouveaux neurones n’est possible qu’à trois conditions :
de bien nourrir et oxygéner son cerveau,
de bien le faire travailler,
d’avoir une belle activité physique qui implique tous les muscles du corps.
9) L’activité physique et l’alimentation : pas juste une hypothèseJustement, une activité physique sérieuse et volontaire est indispensable à la santé. On l’a entendu, on le sait… mais on ne mesure pas à quel point c’est vrai pour l’Alzheimer et Parkinson.
Pratiquer une activité physique modérée réduit considérablement le risque d’Alzheimer en protégeant d’abord l’hippocampe, première région attaquée par la maladie, centre vital de la mémoire et de l’orientation spatiale. Selon les résultats d’une étude publiée en 2014, cette prévention préserve en effet de façon substantielle la perte du volume de l’hippocampe, y compris chez les personnes à risques ;
une activité physique modérée réduit de 50 % le risque de Parkinson (cf. Étude de l’American Academy of Neurology dont les résultats portent sur près de 150 000 personnes de plus de 63 ans suivies pendant dix ans).
Si à l’exercice vous ajoutez le rôle protecteur d’une bonne alimentation, ce n’est pas de 50% que vous réduisez vos risques mais bien davantage. Qui sait qu’une alimentation de type méditerranéenne réduit les risques d’Alzheimer de 40 % en moyenne ! Plusieurs études américaines menées sur des milliers de personnes viennent de le démontrer.
D’où l’intérêt de l’alimentation 4 M (Méditerranéenne, Manger Mieux et Meilleur) que nous vous proposons dans ce livre et dont les bases sont :
L’huile d’olive
Le vin (bio), à raison d’un ballon de 125 ml par repas.
Les produits de la mer : l’idéal est d’en consommer 3 fois par semaine.
Les fruits, y compris les agrumes et légumes de saison.
Les petits fromages de chèvre ou de brebis.
Les oléagineux : amandes, noix, noisettes, pignons sont les rois du calcium végétal qui peut être absorbé jusqu’à 75 % par le tube digestif. En salade avec du persil ou pris par poignées régulièrement, ils constituent le meilleur apport végétal comparé au calcium animal.
Le soleil…: c’est le meilleur, le plus naturel et le moins cher fabricant de vitamine D. Or, les carences en cette vitamine augmenteraient les risques de neuro-dégénérescence.
À ces 7 piliers de l’alimentation méditerranéenne, il faut ajouter évidemment des produits classiques :
les viandes blanches provenant d’animaux nourris au plus près de la nature remplaceront au maximum les viandes rouges et les charcuteries ;
les épices sont également intéressantes pour leurs effets antioxydants et protecteurs : toutes les herbes de Provence, le curry-curcuma, l’ail, les oignons, le gingembre, le thym et le romarin ;
les boissons abondantes en tisanes: thé vert ou noir, thym- romarin… Elles ont des effets antioxydants, protecteurs du vieillissement, apportent des molécules de l’éveil et de la respiration.
Ne pas oublier enfin qu’il n’y a pas meilleur mode de cuisson que la cuisson à la vapeur douce afin de ne pas altérer la qualité nutritionnelle des aliments et d’éviter de produire des radicaux libres (par glycation).
10) La musique et la danse c’est pas sur ordonnance !Chantez si vous ne le faites déjà… Chantez tous les jours à tue-tête chez vous, dans la voiture, lâchez-vous, ventilez. C’est l’un des meilleurs moyens qui soient d’oxygéner son cerveau.
Ecouter de la musique permet aussi d’atténuer de façon non négligeable les symptômes quand on est malade, et de ralentir la progression de la maladie.
La ventilation, l’effet oxygénant du chant, aide également les personnes atteintes de Parkinson. De plus en plus de scientifiques et de spécialistes s’intéressent au rôle de la musique sur notre mémoire.
Le pouvoir de la danse mérite aussi qu’on s’y intéresse de plus près. La tango-thérapie par exemple convainc de plus en plus de thérapeutes s’occupant de patients parkinsoniens. Les bienfaits de cette danse, sa capacité à ralentir les symptômes, sont maintenant reconnus et quantifiés par des études.
Je pourrais vous parler de micro-nutrition anti-dégénérescence cérébrale, de l’intérêt du miel au coucher, ou du carré de chocolat quotidien, vous raconter des histoires de garrigue, de thym et de lavande. Vous passer en revue les 7 marqueurs du vieillissement à surveiller comme le lait sur le feu pour vivre jusqu’au bout la tête sur les épaules et les pieds dans ses bottes… Mais je ne vais quand même pas déflorer complètement cet ouvrage à paraître aux Editions du Rocher, et dont je ne suis qu’un modeste coauteur au côté du combattant de la santé Joyeux ! Si vous voulez en savoir plus, vous trouverez le livre dans toutes les librairies.
Dominique Vialard
Attention : Les conseils prodigués dans cet article ne vous dispensent pas de consulter un praticien des médecines alternatives.
© Je ne suis pas l'auteur de cet article,
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Mots clés : toutcomprendre,alzheimer,parkinson,origines,
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