En cette fin d'été, je range mon ordi et retrouve parfois des pépite. Ainsi cet article écrit il y a quelques années sur feu mon blog de douze ans d'âge ! Je vous le livre, à peine modifié :
Je prends le temps de vous écrire ces quelques mots pour souligner un aspect amusant dans le « choix » que nous avons de nos émotions. Car nous avons le "choix" mais, à quel point, nous l'oublions !
J’étais en séance ce matin avec une patiente qui est venue au départ pour se libérer d’une profonde tristesse. Au fil des séances cette tristesse a été levée, mais au moment de traiter un aspect particulier il est apparu qu’en plus de l’émotion identifiée (la jalousie), la tristesse était présente. Cela nous a fait rire car il était évident que c’était une sorte « d’habitude » plus qu’une réelle tristesse.
J’ai alors attiré son attention sur ce point :
nous avons souvent une émotion de référence*, à laquelle nous revenons systématiquement quelque soit la situation vécue. C’est un phénomène que j’observe souvent en RV, et sur moi-même. Cette émotion peut être :
Une empreinte d’une émotion « familiale » : l’expression émotionnelle de tous se traduisant de la même manière : celle qui est acceptée par le clan !
La répétition de l’émotion liée à la plus grande blessure de l’Etre. = La première émotion mal intégrée.
Une émotion socialement attendue, nous verrons cela plus loin.
En tout cas elle est celle qui est « permise » et il est intéressant alors d’aller voir si une autre émotion, « interdite » celle-là, n’est pas bloquée dans l’inconscient. Pour cela, j'invite le patient à essayer de vivre la situation avec cette "inconnue émotionnelle".
Par exemple, la tradition culturelle veut que les filles ressentent de la tristesse, et les garçons de la colère. C’est socialement admis et même
attendu. Les filles garçons manqués, ou que l’on espérait de l’autre genre, vont toutefois adopter assez facilement la colère comme émotion de référence. Ou un garçon élevé par un gynécée sera plus à l’aise pour exprimer sa tristesse que ses camarades, mais moins à l’aise avec la colère.
Ce ne sont que des exemples mais pas des règles, bien sûr.
J’invite chacun a explorer cette partie « invisible » de Soi :
Si vous êtes une femme en proie à la tristesse : osez évoquer la colère, l’accueillir puis la libérer.
Si vous êtes un homme osez écouter une possible tristesse refoulée pour également l’accueillir et enfin la libérer.
Je réalise que l’on parle toujours d’énergies différentes, de YIN/YANG, de comportements masculin/féminin, bref que l’on est toujours dans la dualité même lorsqu’on invite à réunir ces deux énergies.
En fait il n’y a qu’
une seule énergie de Vie qui va se manifester d’une manière ou d’une autre. Et plutôt que de ne s'autoriser à exprimer tel ou tel aspect, oser les vivre tous, les ressentir en soi, est plus important que de
reconquérir l’un ou l’autre.
D’ailleurs dans « reconquérir » il y a conquête… guerre et combats sont encore là ! Alors, imaginons que notre émotion « favorite » est un côté d’une pièce : qu’y a-t-il de l’autre côté ?
Mon expérience auprès de mes patients me montre sans cesse la même chose :
La Vie, c’est… une chose et son contraireJe choisis : TOUT !*
Dans mon "Manuel Pratique de Psycho Energétique" je les ai appellées les "émotions fétiches".
© Marie Odile BRUS
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/brus-marie-odile
Mots clés : émotions,stress,dualité,sagesse,santé,énergie,eft
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