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Marie Odile BRUS EI
Sophrologue - EFT - Décodage Biologique et Systèmiquesophrologie, stress, Emotional Freedom Technique, fertilité
Marie Odile BRUS
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ARTICLES / S'ADAPTER PENDANT ET APRÈS LA CRISE COVID-19

CONFINEMENT : AGITATION VERSUS CRÉATIVITÉ

article de Marie Odile BRUS du 01/04/20 10 minutes 913 5


Après la petite agitation, normale, légitime, liée à l'adaptation à la nouvelle situation (confinement), qui pour certains a modifié considérablement le paysage du quotidien, où en sommes-nous aujourd'hui ? Pouvons-nous faire la part de l'agitation et celle de la créativité ?

Certains ont découvert que le changement de rythme leur convenait.
C'est notamment le cas pour les personnes qui avaient une vie sous pression (trajets/transports en communs, charge de travail, environnement de travail toxique). Elles ont pu enfin se détendre, reprendre contact avec la réalité de leurs besoins et renouer tranquillement des relations familiales ou de couple qui avaient été quelque peu gommées par leur activité/suractivité professionnelle.

Ou encore certains indépendants qui couraient après le temps tiraillés entre les nécessités de prospection, de mise à flot de leur nouvelle entreprise et celles de l'administration (comptabilité, communication...Etc). Ils peuvent se retrouver face à une inquiétude croissante face à la baisse - voire à l'absence- d'activité mais ils savent en profiter pour décompresser. Pas tous, nous allons le voir.

D'autres ont au final peu de changements :
(j'en fais partie !)
A part les activités extérieures (de loisirs/sociabilité) désormais supprimées et l'impossibilité de consulter en présentiel, ma foi, le reste est assez similaire. L'emploi du temps est légèrement modifié : les RV téléphoniques ou en Visio se gèrent à un rythme un peu différent (par exemple je prends une pause entre chaque, alors qu'en face à face je ne faisais une pause que tous les 2 RVs) : les pauses changent un peu de durée et sont motivées par les nécessités extérieures et non plus personnelles (sorties sportives, courses de base).
Dans un premier temps les réseaux sociaux ont un peu plus occupé le temps libéré, mais en une semaine tout redevient plus ou moins "comme avant".
J'échangeais sur ce point avec un collègue et ami : nous avons l'habitude de notre propre compagnie et savons l'apprécier.
Alors que pour beaucoup, le confinement propose seulement maintenant ce magnifique challenge.

Dans ce rythme assez tranquille, le temps libéré va permettre pour certains d'accéder à du contenu que leur emploi du temps ne permettait pas d'ingérer auparavant. Occasion géniale. Il y a par exemple des formations en lignes (par exemple : la mienne et celles de mes collègues Bienrelax sont une mine d'enrichissement personnel et professionnels ! Elles existaient bien avant le confinement d'ailleurs), des livres, ou des conférences qui vont venir nous nourrir en s'inscrivant en douceur dans notre emploi du temps.
Ou encore la reprise d'un instrument de musique, d'un hobby, ou simplement le temps de jardiner en ce printemps qui nous gâte !

D'autres cherchent fébrilement comment occuper ce temps libéré (par les trajets, la baisse d'activité).
C'est là que l'observation est intéressante (les réseaux sociaux en disent très long sur ce sujet. Pour des métiers comme le mien, ou similaires, je vois une sorte de course à la visibilité. Un foisonnement de vidéos (et manifestement beaucoup ne se donnent pas la peine de regarder ce que font leurs collègues, tant les exercices proposés se ressemblent). Certains commencent x cours en ligne en même temps, peinant à organiser cette nouvelle pression qu'ils se construisent cette fois tous seuls !

"Le besoin d'occuper le terrain" est souvent nourri par un besoin de fuir le vide et l'ennui, et donc un équilibre va s'établir entre ceux qui proposent (RV quotidiens enligne pour des conseils / multitude de vidéophages). Pourquoi pas ? Un RV quotidien permet aussi de structurer une vie qui a besoin de repères fixes, rassurants. Et l'ambiance extérieure, collective est à tendance anxiogène, donc tout ce qui viendra calmer le jeu est appréciable.

Par ailleurs pour d'autres le temps se rétrécit soudain :
Deux parents en télétravail et trois enfants à suivre scolairement -par exemple- plus toute la vie domestique, croyez-moi certains jonglent, peinent, souffrent !
Si en plus c'est dans un petit appartement sans jardin, ni balcon, la tension peut monter très vite.

Le confinement est autant spatial que temporel !


Où donc voudrais-je en venir ?
A la conscience. Au choix. A l'intention.

Ce temps qui nous est donné "en plus" à petite ou grosse dose, ou qui nous est retiré, nous met face à des aspects de nous-mêmes que nous ignorions parfois.


Cela peut-être positif d'emblée :

découvrir que seul et confiné on se sent bien, en paix
apprécier le changement de rythme à sa juste valeur
découvrir la valeur de nos relations affectives, familiales
apprécier de vivre selon son rythme biologique et en ressentir les effets sur notre corps et notre psychisme
apprendre à donner "du temps au temps"
"se laisser vivre" et découvrir que ce n'est finalement pas dangereux
cesser de se juger de ne pas "faire assez" "pas assez vite" "pas assez bien"
redécouvrir des envies, des besoins personnels étouffés jusque là
oser mettre en œuvre des talents qui ont enfin l'espace pour s'exprimer
manger, dormir, bouger quand et comment cela nous convient, loin des diktats du "travail" (étymologie de travail = torture)
découvrir de nouveaux aspects à notre activité professionnelle, insoupçonnés jusqu'alors

Cela peut être positif à condition d'accepter la prise de conscience et d'œuvrer sur soi alors :

ressentir le manque : des autres, de certaines situations, et prendre ainsi conscience de notre dépendance insoupçonnée. Mais aussi le véritablement attachement -dans le sens positif et non esclavagiste.
ressentir l'impatience -ou d'autres émotions- face au temps qui s'écoule si lentement ou au contraire face aux multiples contraintes rajoutées. Et donc en apprendre encore plus sur nous mêmes !
ressentir la difficulté de rester inactif, de ralentir notre rythme, faire l'expérience du vide en nous (mais aussi autour de nous : dans les rues, dans notre vie où les relations, en ce moment, sont essentiellement virtuelles)
corollairement : ressentir le besoin de nous agiter pour le remplir.
Mais aussi pour bien d'autres raisons.

Et c'est là que je voulais en arriver.

Quels sont les motifs de l'agitation qui peut soudain nous prendre ?
Notre nouveau cadre est posé. La situation nous est présentée comme dramatique (je ne discuterai pas de la véracité de ce point).

Nous sommes immobilisés.

Or, l'immobilité correspond à la mort. Et pour qui n'est pas en contact avec sa biologie -par exemple- son corps, l'immobilité sociale est très angoissante.

Pourquoi biologie ? Parce qu'en nous la vie pulse sans arrêt. Le monde semble s'arrêter mais si vous vous posez un instant, vous allez sentir tout ce mouvement automatique en vous :

la respiration
les battements de votre corps
la tension de vos muscles
les mouvements de vos globes oculaires
le mouvement péristaltique de votre gros intestin
les multiples mouvements de vos muscles faciaux quand vous parlez
le mouvement à amplitude variable de vos membres
...nous pourrions continuer ainsi longtemps.

Notre immobilité actuelle n'est que relative

Aucune autre agitation n'est indispensable à notre vie. Tant que nous avons un toit et de quoi manger, nous devrions pouvoir nous sentir privilégiés et en paix.
Pourtant, le besoin de "faire" et souvent de s'agiter est très palpable. Notamment sur les réseaux sociaux.

J'ai parlé plus haut de "visibilité". Elle peut paraitre primordiale, comme la "nécessité d'aider les autres". Cependant, pourquoi ne pas profiter de ce temps ralenti pour beaucoup, pour interroger ces besoins ?

Besoin de rester visible : pour beaucoup cela va conditionner la possibilité de pouvoir travailler à distance. Cela va permettre à certains une expérience nouvelle, pour d'autres de se sentir "pas assez à la hauteur" (notamment sur le plan technologique), et encore d'autres vont tout simplement en profiter pour développer leur business. Dans tout cela, rien à redire.
Si ce n'est qu'il peut être important de regarder s'il y a adéquation entre notre proposition et notre intention. Proposer généreusement une page annuaire de praticiens -qui peuvent aider à distance gracieusement si besoin- mais sur un site pro qui va pouvoir profiter de cette mise en lumière : est-ce déontologique ? (on est ici à cheval sur les deux besoins : visibilité ET aider)

Besoin d'aider autrui : par exemple proposer x vidéos "pour aider" mais sans s'interroger la demande réelle : à quel besoin personnel cela répond-t-il ?
Je ne dis pas que l'élan solidaire spontané n'existe pas,mais le comportement de l'être humain est rarement gratuit, malgré l'idée très Bisounours, et satisfaisante pour l'ego, que si. C'est comme pour l'amour : cela répond à un besoin, le plus souvent caché. Nous aimerions être au dessus de ces considérations utilitaires, mais elles font partie de notre humanité !

De l'angoisse du vide, à la peur de ne pas survivre à la baisse d'activité, en passant par l'angoisse de "ne rien faire" ou la peur d'être jugé inutile -etc, les options sont nombreuses, chacun va pouvoir investiguer sa psyché !
Bien sûr, la posture de "Sauveur" sera utilement interrogée dans ce cas là.
Mais aussi les vieilles blessures concernant notre légitimité : de thérapeute si c'est notre métier, mais pour tout le monde -et c'est bien plus profond- légitimité d'être au monde.

Qui est-ce que je satisfais quand je "fais" plus que d'habitude. Ou que je "fais plus" ?
Quelle angoisse de "ne pas être assez"/"être moins" / "comment être parfait" me pousse à trouver ces réponses.

Et cela est tout aussi vrai pour les boulimiques de vidéos, conférences, articles : quelle est ma peur si je ne suis pas tenue au courant de TOUT ce qui se passe ? Quelle angoisse monte si je me sens "coupé du monde" ? Qu'est-ce que j'ai "peur de manquer" ?

Là encore, explorer sa propre histoire à la lumière de ces émotions va permettre d'optimiser ce temps "offert" par l'Univers de manière inattendue. Et riche !

On voit donc que l'important ne sera pas de juger cette agitation, mais au contraire de l'accueillir, de la reconnaitre et de recevoir les cadeaux cachés.

Deux de mes outils préférés, la Sophrologie et l'EFT vont nous aider à profiter de cette expérience :

La sophrologie, en nous permettant d'accueillir ce vécu actuel dans toute sa profondeur phénoménologique, va nous permettre un recentrage sur nos valeurs profondes

L'EFT, en permettant de contacter corporellement ces émotions, va nous permettre de faire des liens et enfin nous permettre de libérer de vieilles émotions. De l'énergie qui en résultera viendront alors des actions plus spontanées. Nous pourrons lâcher une réactivité qui n'était peut-être même pas consciente et laisser émerger une créativité nouvelle.
... que la sophro pourra alors aider à développer.

La différence avec l'agitation précédente : le côté spontané, paisible, joyeux de ce qui se créera. Ou pas. Car pour certains, ces temps sont temps de se poser et de respirer en toute innocence. Quand le moment sera venu de "bouger" plus, cela se fera naturellement. Faisons confiance à la vie !

J'ai choisi de parler de l'agitation, mais il est évident que nous pouvons interroger de même le "non faire" dans lequel ces temps nous plongent, la tranquillité accrue que cela nous donne, la disparition de l'angoisse de faire (puisque enfin non justifiée par les circonstances)...etc. Tous les aspects de comment nous vivons cette période sont occasion de prise de conscience, d'apprentissage de nous-mêmes et de croissance intérieure !
© Marie Odile BRUS
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/brus-marie-odile

Mots clés : confinement,coronavirus,ennui,agitation,créativité


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« “Si quelqu’un me guérit et me retire mon mal, j’entends aussi qu’il me hisse au niveau de conscience que j’aurais atteint si j’avais moi-même résolu ce que ce mal devait m’apprendre. Sinon, s’il me laisse dans le même état de conscience après m’avoir retiré mon mal, il me vole l’outil de ma croissance que peut être cette maladie.” » Yvan AMAR