Dans ma nouvelle formation Apprentissages & EFT, qui s’adresse aux professionnels mais peut aussi permettre un travail en profondeur à chaque personne qui a vécu des moments traumatisants à l’école, j’aborde le thème sous un angle inédit, trop souvent oublié.
Le traumatisme tient non seulement à des évènements mais aussi à un environnement spécifique !En effet, je constate la réalité des dégâts émotionnels -issus de ce temps scolaire- dont la trace persiste parfois jusqu’à un âge avancé. Au cabinet, il est très fréquent qu’une difficulté rencontrée dans la relation de couple ou dans le champ professionnel, fasse remonter un souvenir de brimade, de violence même, remontant à l’école. Et je ne parle pas des bagarres entre gamins, mais bien de l’impact direct (je pourrais le qualifier de morbide) de l’expèrience du système scolaire.
Issu du Système Prussien, notre système scolaire malgré son évolution, a conservé des caractéristiques qui créent de la souffrance : exclusion, jugement (le fameux « peut mieux faire », demandant toujours plus, au mépris parfois de la réalité de l’enfant à ce moment là ), jeux de pouvoirs de certains enseignants , nivellement à pas cadencé, évaluations à des moments incohérents avec al réalité de la pédagogie et de l’intégration cognitive, exigence niant la réalité des compétences...etc.
Quelques dates où l’école a cru bien faire mais qui a rajouté aux difficultés d’apprentissages : 
1980 : on veut toute une classe d’âge au BAC, les filières pros deviennent souvent des « voies de garage où l’on oublie de consolider les connaissances, tout le monde n’ayant pas les compétences pour suivre les programmes, ceux-ci évoluent et in fine, le niveau global baisse. un bon certificat d’études (à 15 ans) est remplacé par un bac dont la valeur ne cesse de baisser. On rallong donc d’un an puis de deux les études post BAC, pour tenter d’obenir un niveau suffisant de compétences pour le monde du travail.
Avoir le BAC devient une initiation sociale, et ceux qui échouent s’en trouvent stigmatiser au mépris de la réalité de leurs compétences. Les filières courtes, celles permettant l’alternance et un contact réel avec le monde du travail, sont dévalorisés et donc boudées. Leur niveau baisse ou peine à être reconnu (alors qu’il y a d’excellentes formations dans ces filières).
Tout ceci reflète un mécanisme terrible : assimiler la valeur de la personne à la valeur (même pas objective) du diplôme ou de la formation.
L’excellence devient un moyen de tri et non un objectif vers lequel l’élève serait accompagné.
On fera une filière pour son « standing » et non par interêt. Combien de générations sacrifiées sur l’autel de cette ségrégation ?
2010 : première prise en compte des besoins spécifiques des élèves doués qui jusque là s’ennuyaient et parfois rataient des études moins intelligentes qu’eux ! Il aura fallu tout ce temps là pour... créer des études plus adaptées, mais qui frappent d’une autre ségrégation. Combien de parents sont FIERS de voir leurs enfants intégrer ces établissements, allant jusqu’à leur faire passer test sur test ... voire à compléter le parcours scolaire pour cela (j’ai hélas connu un tel cas, et l’enfant a failli ne pas s’en remettre ! Derrière chaque « surdoué » il y a une souffrance cachée, parfois inconsciente, niée, fruit d’une sur adaptation énorme.
L’EFT heureusement arrivera parfois à temps. Car on est encore et toujours dans un système de tri, de compétition. Ne nous leurrons pas : si l’État paie (école publique), l’État attend un retour sur investissement. Quelque part, c’est normal et adapter les filières aux besoins de la société est assez logique. Mais à quel prix ? Dans une société qui a de plus en plus besoin d’exécutants ne pensant pas par eux-mêmes, quel rôle peut jouer l’école ? Dans une société où la machine remplace l’humain, on investit plus sur les programmes d’entrainement des IA que sur l’optimisation de l’enseignement scolaire. Et cela à un coût !
Un coût humain direct : 12 à 15 % d’une classe d’âge arrive en 6ème avec des difficultés de lecture ou d’écriture. Un élève sur 10 aura des difficultés d’apprentissages à cause de cela.
En 2018, l’Insee dénombrait plus de 65 000 jeunes quittant le système scolaire avec des difficultés de lecture.
7 % de la population adulte âgée de 18 à 65 était illettrée en 2021 soit 2.5 millions de français de métropole. Dont 71 % parlaient le français chez eux (à 5 ans) : l’immigration ne joue donc pas un rôle déterminant dans cette situation. Et la moitié est professionnellement active. La moitié a moins de 45 ans mais le problème s’aggrave avec l’âge : on dépasse alors les 50% après 45 ans.
Chiffres de l’ANCLI 
Or les problèmes d’apprentissages ne sont pas sans solution. Il faut prendre en compte bien sûr l’environnement de vie de la personne illettrée mais aussi les traumatismes émotionnels liés à l’Ecole. Et ceux-ci touchent parfois plusieurs générations.
L’EFT peut ainsi intervenir pour trouver des solutions, lever les blocages.
Comment l’EFT peut-il faciliter les apprentissages scolaires et post scolaires ?
En apportant les solutions suivantes :
Apprentissage émotionnel : savoir reconnaitre les émotions qui nous bloquent à un instant T
Prise en charge des émotions sur le moment même, ou en différé
Guérison de l’histoire émotionnelle liée aux apprentissages (traumatismes scolaires, y compris que plusieurs générations)
Évacuation de la peur de mal faire
Ouverture en confiance à de nouvelles expériences d’apprentissage
Renforcement de la confiance en soi : retrouver le plaisir d’ apprendre
Remplacer le contrôle (peur) par la maitrise (acceptation et intégration de nouvelles cognitions)
Accueil des changements ou difficultés familiales passés ou présent (et même à venir)
Prise en charge des problèmes de harcèlement
Grâce à ces ressources, EFT va pouvoir faciliter les apprentissages non seulement scolaires, universitaires mais aussi sportifs (préparation mentale), artistiques et plus tard tous les apprentissages de la vie professionnelle.
© Marie Odile BRUS
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/brus-marie-odile
Mots clés : eft, difficultés, scolaires, illétrisme, émotions, peur, de, l'école, harcèlement
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