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Caroline PUECH EI
Sophrologue, EFT, Accompagnement des femmes, Gestion du stress, Acouphènestransgénérationnel, méditation, PNL, psycho généalogie
Caroline PUECH
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ARTICLES / LES FEMMES

LES SORCIÈRES - MONA CHOLLET

article du 10/08/20 3 minutes 121 0
je ne suis pas l'auteur, article de Marie FERRIERES


Mona Chollet, essayiste et journaliste féministe franco-suisse a publié en septembre 2018 un ouvrage percutant et bouleversant intitulé "Sorcières, la puissance invaincue des femmes".

Dans l’introduction de son ouvrage, Mona Chollet rappelle les horreurs, souvent occultées ou niées, vécues par des milliers de femmes dès le XVe siècle dans toute l’Europe : les chasses aux sorcières.

Les guérisseuses furent longtemps respectées au sein des communautés car celles-ci soignaient les malades, aidaient les femmes à accoucher ou même à avorter. Pourtant, ces femmes puissantes furent marginalisées, pourchassées, torturées dans toute l’Europe du XVIè au XVIIè siècle car leurs activités furent assimilées à des agissements diaboliques.

Le récit des tortures infligées à ces femmes est insoutenable : « le corps désarticulé par l’estrapade, brûlé par des sièges en métal chauffé à blanc, les jambes brisées par les brodequins ». De plus, les supplices étaient mis en scène publiquement pour amener les femmes à « se montrer discrètes, dociles, soumises, (( à )) ne pas faire de vagues. ». Ce passé douloureux a façonné le monde qui est le nôtre en amplifiant la domination masculine et contraignant les femmes à réprimer certains comportements ou manières d’être.

Dans son ouvrage, Mona Chollet constate la surreprésentation parmi les accusées et les victimes des chasses aux sorcières de vieilles femmes, de veuves ou encore de célibataires. L’auteure s’attache alors à analyser les profils de femmes qui furent marginalisées, censurées ou éliminées et qui, aujourd’hui encore, dérangent.

La femme indépendante et célibataire

Aujourd’hui encore, les normes et attentes sociales poussent largement les femmes à considérer « le couple et la famille comme les éléments essentiels de leur accomplissement personnel ». Pour dissuader les femmes de s’émanciper, on leur inculque que leur liberté est synonyme de solitude, elles ne sont pas éduquées à croire en leurs potentialités, en leur autonomie et leur force. Ainsi, certaines femmes finissent par se persuader qu’elles ne peuvent se sentir épanouies et intégrées dans la société qu’à travers leurs rôles de mère et d’épouse .

« La sorcière est le seul archétype féminin qui détient un pouvoir par elle-même. Elle ne se laisse pas définir par quelqu’un d’autre, la sorcière est une femme qui tient debout toute seule ».
La sorcière avec son balai, symbole d’indépendance et d’envol, incarne alors la femme émancipée qui a su dépasser les rôles qui lui étaient assignés et exister en dehors de tout individu. Tout comme la sorcière, la célibataire, incarne alors l’indépendance, l’autonomie, la femme émancipée des schémas habituels refusant d’être exclusivement définie par sa relation avec quelqu’un d’autre.

La femme sans enfant

Dès la fin du XVIe siècle, la pression sociale s’exerce fortement sur les femmes pour que celles-ci fassent et élèvent beaucoup d’enfants. Les femmes sont alors ramenées à leur rôle de mère, à leur utérus qui symboliserait la preuve irréfutable qu’elles doivent faire des enfants. De plus, au XIXe siècle, certains hommes propageaient l’idée que l’éducation était dangereuse pour les femmes : celles-ci devaient conserver leur énergie en elles, autour de l’utérus car « le développement du système reproducteur ne permettait pas le développement de l’intelligence ». La reproduction était alors l’unique but de l’existence des femmes.

« Un homme qui ne devient pas père déroge à une fonction sociale, tandis qu’une femme est censée jouer dans la maternité la réalisation de son identité profonde »

La femme âgée

Enfin, dans la société occidentale caractérisée par le culte de la jeunesse, la femme ménopausée écope d’une image négative. En effet, la valeur d’une femme reposerait seulement sur sa fertilité et sur son apparence physique qui se dégraderait au fil des années. Ainsi, tandis que les hommes, en vieillissant, augmentent leur pouvoir économique et social, les femmes perdent leur capital corporel : leur beauté et leur capacité à enfanter.

Aussi, la sexualité des femmes âgées reste largement taboue dans les sociétés. La diabolisation du désir des femmes ménopausées s’explique par la croyance que ces femmes n’ont plus de droit légitime à une vie sexuelle puisqu’elles ne peuvent plus enfanter.
© Article de Marie FERRIERES
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Mots clés : sorcière,femme,archétype,chollet,guérisseuse

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Cet article écrit par ma fille Marie est dédié à la condition des femmes à travers l'histoire dont les pouvoirs ont dérangé. Aujourd'hui, les sorcières sont des femmes indépendantes, puissantes et libres.
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