Permettre à une femme ou à un homme de se reconnecter au petit enfant qu’il a été, est toujours un moment de grande émotion.
En séance il y a quelques jours, un homme de 68 ans a pu vivre cette reconnexion avec le petit garçon qu’il était, qu’il avait laissé au bord du chemin de son enfance lorsqu’il avait environ 7 ou 8 ans, l’âge fréquent pendant lequel chaque enfant tente de correspondre à ce que les adultes, parents et enseignants pour l’essentiel, attendent d’eux.
Nous appellerons ce moment la déconnexion avec son âme d’enfant, avec cette partie la plus authentique de soi-même, et souvent avec l’enfant libre.
Toutes les histoires sont uniques et singulières mais ce moment particulier de bascule, ce moment pendant lequel nous délaissons l’enfant en nous et ce que nous ressentons à travers lui afin de nous adapter voire même de nous faire aimer par notre famille ou d’autres adultes, marque à jamais notre chair et notre cœur. Dans la philosophie hawaïenne Ho’oponopono cet enfant intérieur s’appelle « Unihipili » et il constitue notre être véritable. Nous sommes tous composés de plusieurs individus : la mère (le moi conscient), l’enfant intérieur (le subconscient) et le père (le superconscient). Ces trois personnages doivent vivre en bonne intelligence afin que notre existence soit juste et paisible.
Pour ce faire le contact avec l’enfant intérieur est essentiel : c’est ce qui nous permet de nous libérer pleinement, de retrouver notre joie mais aussi notre énergie et notre envie d’avancer dans la vie. Nous prenons alors l’entière responsabilité de ce que nous vivons, moment après moment. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de nettoyer notre mémoire de façon régulière afin d’élever toujours plus notre niveau de conscience et laisser l’être véritable que nous sommes, notre « Unihipili », prendre sa juste place.
En renouant et en parlant à notre enfant intérieur, en le rassurant et en l’accueillant tel qu’il est, il pourra petit à petit nettoyer les échos mémoriels cristallisés en lui et reprendre les rênes de sa vie. S’accepter tel qu’il est, se donner l’amour dont il a pu être privé, pardonner et se pardonner parfois et ainsi prendre la responsabilité pleine et entière de son être et de son devenir. C’est exactement le travail qui est en train de s’effectuer avec cet homme, dont la chair meurtrie hurlait le manque de cet enfant et la nécessité de se relier à lui.
Notre corps nous parle, à travers la peau, les symptômes et les douleurs de toutes sortes. Si nous prenions le temps de l'écouter ; il s’agit souvent du petit enfant que nous étions qui tente désespérément de rentrer en contact avec l’adulte que nous sommes devenus. Il envoie des signaux de plus en plus fort jusqu’à ce que nous prenions la décision d’aller vers lui et de se reconnecter à sa dimension de tendresse et d’amour.
C’est un chemin émouvant et réparateur qui permet à l’adulte que nous sommes de se réapproprier toutes ses dimensions, un chemin de pardon et d’amour qui nous responsabilise et qui nous guérit profondément.
Le mantra de Ho’oponopono
«Désolé, Pardon, Merci, Je t’aime » permet de créer un espace de libération dans la douceur et l’accueil sans jugement de ce qui est.
Au fur et à mesure de ce parcours libérateur, l’adulte ne se définit plus comme une victime ou un être en souffrance, allégé de ses échos mémoriels les plus limitants, il retrouve sa véritable dimension, sa liberté et sa spontanéité, il devient responsable et créateur à 100% de sa réalité.« La confrontation avec sa propre histoire non seulement permet d'ouvrir les yeux sur l'enfant tel qu'il continue d'exister en chacun de nous, mais réduit aussi le blocage de la pensée et de la sensibilité en général.»
Alice Miller
© Géraldine AMELIN
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/geraldine-amelin
Mots clés : enfant, intérieur, guérison, libération, amour, énergie
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