Sans le réaliser nous sommes souvent notre plus violent détracteur. Nous passons beaucoup de temps à nous dénigrer, à nous rabaisser et à faire la sourde oreille à nos ressentis.
Cette énergie néfaste fait d’énormes dégâts en nous, elle active et maintient un discrédit absolument dévastateur et ce discrédit nous empêche non seulement de vivre pleinement mais envoie aussi une information tronquée à celle ou celui que nous sommes et à ceux que nous côtoyons.
Lorsque quelque chose ne va pas en nous, que ce soit physiquement ou psychologiquement, et que notre première intention est de rejeter ce quelque chose et de nourrir envers lui de l’aversion voire même de la haine ; nous nous coupons de fait d’une partie de nous-mêmes. Nous nous coupons de notre corps, nous ne faisons plus « corps » avec lui dans le sens premier du terme ; nous cessons de nous soutenir et d’être solidaire de qui nous sommes. Nous créons de fait un état de séparation au cœur de nous-mêmes et nous établissons avec notre corps une relation conflictuelle qui nous fait nous sentir intérieurement comme « en état de guerre ».
Quand cette guerre interne dure elle peut laisser dans nos corps meurtris un véritable champ de ruines. Tant que nous luttons, tant que nous nous opposons à ce qui est : que ce soit une maladie, un mal-être profond, une partie de nous-mêmes ou de notre histoire, ou tout autre objet d’exclusion, nous alimentons du fiel et une tension de plus en plus insupportable qui agissent comme des amplificateurs de cette énergie délétère.
Le fiel empoisonne nos corps, la tension et le désamour les rigidifient et nous nous déconnectons petit à petit de nos ressources internes jusqu’à même ne plus avoir conscience qu’elles existent encore.
C’est alors que nous pouvons tenter une autre approche et adoucir peu à peu notre regard sur ce qui est.
Nous pouvons nous faire accompagner pour cela car apaiser cet état de guerre interne peut nécessiter une prise en charge spécifique durant laquelle nous allons pouvoir apprendre à nous réconcilier avec « nous-m’aime » et avec tout ce qui nous constitue.
Nous allons enfin pouvoir regarder ce que nous rejetions avec force avec un œil plus doux, plus tendre et recréer de l’apaisement au cœur de soi.
Enterrer la hache de guerre signifie que tout ce que nous portons de colère, de rancœur, de désespoir et d’abandon de soi peuvent désormais être accueillis et guéris par l’acceptation et la conscience que nous y mettons.
Lorsque la réconciliation a lieu, c’est alors une énergie remplie d’amour et de bienveillance, de compassion et parfois même de « par-don » qui agit comme un baume réparateur et guérisseur.
Car lorsqu’il ne reste qu’un champ de ruines, c’est souvent le moment de reconstruire quelque chose de neuf tel le phénix qui renaît de ses propres cendres et qui prend conscience à ce moment précis de toute la force que cette renaissance a généré en lui.
Le rejet crée la séparation, la douleur et la rigidité qui côtoie la mort.
La réconciliation crée l’unité, la douceur et l’amour qui font la Vie. Dessin de Titouan Lamazou
© Géraldine AMELIN
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/geraldine-amelin
Mots clés : acceptation, douceur, conscience, paix, réconciliation
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