Le Japon est l'un des pays qui comptent le plus de centenaires. Est-ce grâce à ses approches, millénaires parfois, du bien-être au quotidien ? Focus sur l'une d'entre elle, l'Ikigaï.
L'IKIGAÏ "s'épanouir sur son chemin de vie"L’ikigaï est une philosophie de vie japonaise qui consiste à trouver un sens à notre vie, un équilibre, une raison de se lever le matin et d’être heureux d’accueillir chaque jour.
Une étude japonaise a démontré que l’ikigaï est facteur de bonne santé et de longévité. La région d’Okinawa qui pratique ce concept au quotidien compte en effet un grand nombre de centenaires. En japonais, iki veut dire "vie" et gaï "qui vaut la peine". C’est une vie dans laquelle on se sent “complètement aligné avec soi-même dans tous les domaines”, où on se dit “Je suis là où je dois être.” Un des pans de l’ikigaï concerne la relation au travail. Les japonais ne sont pas attachés à la notion de “retraite” car ils considèrent le travail comme une potentielle source de plaisir et de développement personnel.
Il y a plusieurs méthodes pour réaliser son ikigaï puisqu'il s'agit surtout d'une philosophie de vie appliquée à ses objectifs.
L’ikigaï serait la jonction et l’équilibre entre quatre composantes :ce que j’aime faire
ce dans quoi je suis doué
ce dont le monde a besoin
ce pour quoi je peux être payé
Comment s'y mettre ?Ken Mogi, un neuroscientifique japonais auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, propose d'associer à sa vie de tous les jours un ou plusieurs des cinq piliers de l'ikigaï, afin de poser une réflexion sur sa vie.
En pratique :Selon Ken Mogi, le premier pas consiste à
observer, dans sa vie : "A quoi accorde t-on le plus de valeur sentimentale ? Quelles sont les petites choses qui nous donnent du plaisir ? Ce sont de bonnes questions à se poser pour commencer à chercher votre propre ikagaï".
En prenant un petit carnet, on peut noter toutes les choses, même toutes simples, qui nous lèvent le matin, qui nous font du bien, qui nous épanouissent le plus.
La réussite consiste en "prendre le temps de prendre conscience" de ce que l'on trouve beau, ce qui nous apporte des plaisirs sensoriels, ce que pour quoi nous sommes doués et que nous faisons avec facilité. Cela procure de la joie et aide à voir plus clair dans nos objectifs. Noter aussi ce qui nous aide dans les moments difficiles.
Le deuxième pas est de
modifier ce que l'on peut au regard de "commencer petit, se libérer soi-même, la joie des petites choses, être ici et maintenant". En s'accordant dans n'importe quelle tâche de relever " le niveau d'exigence personnel auquel l'individu adhère de manière immuable, le niveau de professionnalisme que la personne se fixe" explique le spécialiste. Cela implique d'apporter beaucoup d'attention à ce que l'on fait. L'ikagaï étant japonais, sa philosophie se rapproche aussi du bouddhisme sur certains points, comme prendre conscience de 'l'ici et maintenant".
Enfin, le dernier pas consiste à
profiter de tous les bienfaits de la vie, en commençant là aussi par les petites choses. Se libérer soi-même passe aussi par l'acceptation de soi dans ses bons comme ses mauvais côtés, en ayant pour objectif de donner le meilleur, sans être accablé par son propre jugement. En état de "flow", c'est le travail qui est le maître", explique Ken Mogi. De la sorte, on s'oublie un peu soi, on se laisse emporter par la beauté de la simplicité du travail bien fait, sans attente de récompense immédiate. Une manière de s'aligner avec ce qui est permet ensuite d'aligner ce qui est avec soi. C'est trouver son ikigaï.
A lire "Le Petit livre de l'ikigaï" de Ken Mogi, Edition Le Livre de poche.
© Véronique DELAPLACE
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/veronique-delaplace
Mots clés : épanouissement, chemin, de, vie, santé, énergies, harmonisation
cet article vous a intéressé ? découvrez ma prestation en rapport | |
Autres articles de cette rubrique | voir tous