Anti douleur, anti vieillissement, anti stress... Depuis une vingtaine d'années les sciences cognitives étudient les bienfaits de la pratique contemplative pour le corps et l'esprit. Imagerie médicales à l'appui, c'est la voie royale vers le bien-être.
La douleur apprivoiséeLors d'une expérience menée à l'université de Wisconsin, les chercheurs ont soumis des méditants expérimentés et des débutants en état de méditation à une douleur intense et répétée : une brûlure sans effet mais à la limite du supportable. Les deux groupes ont perçu la douleur avec la même acuité, mais elle était moins désagréable pour les experts. "Ces derniers ont observé la douleur sans l'interpréter, sans l'ignorer, sans la rejeter ou la craindre, mais dans un état de pleine conscience sereine". L'imagerie cérébrale révèle que chez ces méditants confirmés, les réseaux neuronaux impliqués dans l'anxiété s'activent moins avant le stimulus, et que les régions du cerveau liées au ressenti de la douleur retrouvent plus vite leur activité normale.
Une arme anti viellissementSelon les travaux de l'université de Davis (Californie), trois mois de méditation intensive augmentent l'activité de la télomérase, une enzyme naturellement présente dans le corps qui protège l'ADN et préserve la vie des cellules. Une baisse de cette activité est associée au stress et à la détresse psychologique, et accélère le vieillissement des cellules.
Plus de concentration et moins de stressSoumis à une tâche répétitive demandant une attention soutenue, des personnes ayant pratiqué la méditation huit heures par jour pendant trois mois se concentrent mieux et de manière plus constante que les non méditants.
Pratique Choisissez le lieu et prenez la posture
Déterminez la durée de votre séance et mettez une alarme. Choisissez un endroit calme et lumineux dans lequel vous vous sentez bien. Asseyez-vous par terre sur un coussin (zafu), jambes croisées, ou sur une chaise, le dos droit, sans vous appuyer au dossier. Prenez pleinement contact avec le moment présent : quelles sensations éprouvez-vous ? Quelles émotions ?
Concentrez- vous sur votre respiration
Respirez normalement mais en y portant une grande attention. Votre souffle passe-t-il par le nez ? La bouche ? Est-il calme ? Irrégulier ? Se concentrer sur sa respiration et sur les effets qu'elle a sur le corps - l'air qui entre dans les poumons , le ventre qui se gonfle à chaque inspiration et se rentre à chaque expiration - permet de se détendre.
Acceptez le flot de votre esprit
Votre esprit est assailli de pensées ?
Ne soyez pas déstabilisé et ne cherchez pas à les chasser. Contrairement à ce que l'on croit souvent, la méditation ne consiste pas à faire le vide, mais à observer la manière dont les pensées apparaissent et disparaissent. Vous constaterez que certaines sont très fugaces et d'autres plus tenaces. Observez-les sans préjugés et en restant le plus neutre possible, sans tenter de les rejeter, même si elles sont négatives ou désagréables, comme la peur, la colère ou la jalousie. Dans quel état vous mettent-elles ? Quelles sensations physiques les accompagnent ? Sentir ce qu'une idée persistante provoque en nous permet de revenir au corps et, par-là même, au moment présent.
© Véronique DELAPLACE
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Mots clés : méditation, calme, intérieur, concentration, respiration, vide, intérieur
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