Lors d’une séance récente de sophrologie, une consultante me demande comment «
passer outre » des douleurs physiques qui lui empoisonnent la vie ?
Très intéressant comme demande vous ne trouvez pas ?
Comment faire pour aller au-delà de la douleur et, d’une certaine façon, ne surtout pas avoir «
affaire avec elle »? Une manière de tourner le dos à son ressenti et lui apporter encore plus de puissance en créant de la dualité en soi.
Carl JUNG disait très justement
« Tout ce à quoi on résiste persiste, tout ce qu’on embrasse s’efface. » Et ce ne sont pas que des mots !
Je vous invite à expérimenter le fait de ne pas résister , ni de fuir la douleur ou l’inconfort…il se passe alors quelque chose d’inattendu ; la charge liée à la douleur se transforme. Elle réduit son intensité et comme elle est intégrée, dans cet espace que nous lui laissons, elle se dilate et s’affaiblit. A cette demande j’ai donc répondu par une question : « Et si plutôt que de «
passer outre »,
vous vous laissiez traverser par le ressenti, qu’est-ce que cela changerait ? »Cette vision nouvelle est toujours déstabilisante au début. Une douleur est souvent perçue comme « l’ennemi à abattre ou à combattre », alors que cette perception ne fait qu’amplifier et enkyster les sensations douloureuses et nous dépossède de notre capacité à les transformer.
Accueillir la douleur, la reconnaître comme faisant partie de nos perceptions corporelles, nous permet de recréer de l’unité en nous et surtout nous redonne la main afin que nous puissions nous occuper d’elle.
Nous occuper d’elle, c’est aussi comprendre ce que la douleur veut nous signifier. Il ne s’agit pas de nous épuiser à comprendre intellectuellement mais à intégrer le message à travers notre corps dont l’intelligence est infinie.
Une fois cette nouvelle vision établie, la séance de
Sophro Déplacement du Négatif est LA pratique phare pour nous accompagner à reconnaître la douleur (ou la tension).
En nous laissant traverser par elle via notre souffle et en l’accompagnant à l’expir jusqu’au bas du corps, vers les pieds afin de l’évacuer dans la terre. A chacun de jauger le nombre de respirations nécessaires à l’apaisement.
Cette pratique est très efficace pour réduire les sensations physiques douloureuses ou inconfortables, ainsi que pour apaiser un mental dont les ruminations et autres pensées négatives l’accablent au quotidien.
Un véritable « nettoyage » en règle et une façon de se réconcilier avec toutes les parts de soi, même les plus cuisantes. Je terminerai par cette sagesse tibétaine qui reflète à merveille cette reconnexion salutaire à notre corps :
« Si tu écoutes ton corps lorsqu’il chuchote, tu n’auras pas à l’entendre crier. »
© Géraldine AMELINreproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/geraldine-amelin
Mots clés : sophrologie, traverser, douleur, déplacement, négatif
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