Un au revoir à ma campagne...
Dans le premier article que j’ai écrit (« Nouvelle vie en Normandie » du 15/07/2020), j’avais expliqué notre installation à la campagne en Normandie.
Je m’y sentais si bien … J’étais exactement là où j’avais envie d’être !
J’ai reçu ce merveilleux cadeau de la vie auquel je ne m’attendais pas et qui était pour moi un baume cicatrisant mes blessures.
Aujourd’hui, pour diverses raisons professionnelles et autres, nous avons dû déménager. Etant née et vécu mon enfance au bord de la mer, j’ai naturellement pensé qu’en s’y rapprochant, nous trouverions notre bonheur…Mais le constat est pour moi très douloureux… Je me rends compte que la nature est devenue vitale pour moi…
Voir les chevaux de ma fenêtre le matin me manque, entendre « Coco » le coq chanter pour que je lui apporte ses graines et le voir courir derrière moi avec enthousiasme me manque, sortir notre chienne simplement en ouvrant la porte sur le jardin me manque, regarder les couleurs propres à la saison me manque, les soirées au coin du feu me manquent…
Je me retrouve en pleine ville avec comme vue les fenêtres de la maison d’en face ! Quel choc ! Je ne connais à nouveau personne…J’étais loin de m’imaginer à quel point je le vivrai aussi mal… Je pleure beaucoup, je me sens très tendue et incomprise…J’ai le sentiment que les autres trouvent que j’en fais des caisses mais je ne parviens pas à me contrôler ni à trouver mes marques. Je suis dans le vide.
Dois-je avoir le droit de me plaindre ? Nous sommes dans une coquette maison de pêcheurs à 2h de Paris ! Ferons-nous d’aussi belles rencontres vraies et généreuses ici où l’apparence du luxe prime sur le reste ?
La vie est ponctuée de changements de direction. Prenons le temps nécessaire pour se les apprivoiser et ainsi mieux les appréhender. L’être humain possède une véritable faculté d’adaptation, je ne délogerai pas à la règle, n’est-ce pas ?
Malgré mon énorme peine, je vais devoir m’adapter et réinventer une vie qui nous ressemble. A moi de jouer entre ville et mer… Travailler avec le cri des mouettes, sortir notre chienne dans les ruelles étroites de la ville, profiter de la mer au prochain été…
Mais avec dans mon cœur cette campagne qui m’est si chère. Campagne, tu me manques tant. Campagne, je t'aime...
© Séverine LORES
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Mots clés : campagne, coq, nature, jardin, cheminée
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