(un extrait de mon premier livre "Pour en finir avec les émotions toxiques")Don Miguel Ruiz dans « Les quatre accords Toltèques » écrit :
« Si l’on regarde la descriptions d’un parasite , on voit qu’il s’agit d’une créature se nourrissant de la vie d’autres êtres vivants, suçant leur énergie sans rien leur donner en retour, et détruisant petit à petit ses hôtes. Le Juge, la Victime et le système de croyances correspondent tout à fait à cette description. Ensemble, ils représentent un être vivant constitué d’énergie psychique ou émotionnelle, et cette énergie est vivante »Le Parasite est vivant en nous, soit nous le laissons grandir au point de faire disparaître notre être profond, humain, soit nous l’affaiblissons délibérément pour retrouver notre liberté. Pour le cas où vous ne seriez pas sûr de connaître ce parasite, laissez-moi vous présenter ses composantes :
Le Juge applique la Loi :
Il ne faut pas faire-ci, c’est mal de penser ça, tu mérites telle punition, tu ne mérites pas d’avoir ceci, tu dois renoncer à cette envie, ce n’est pas à toi d’entreprendre ça, ce n’est pas bien, c’est trop, ce n’est pas assez sérieux, tu es trop grosse, tu es trop petit, tu ne sauras jamais .... , tu n’es pas capable de...etc
La Victime se lamente, se plaint :
Je ne suis pas assez compétente, je n’y arriverais jamais, ce n’est pas pour moi, on ne m’aide pas, on ne veut pas de moi, je suis moche, je suis bête, ça n’est pas de ma faute, pourquoi moi ? pourquoi pas moi ? c’est toujours moi qui trinque, ce n’est jamais moi qui gagne, je suis trop (malade, fatigué, nul(le), laid, grosse, faible...), j’ai trop peur, je ne peux pas y croire, ce serait trop beau, je ne mérite sûrement pas de réussir, on va être jaloux de moi, on va me détester, on va m’en vouloir... etc
Ecrivez-moi si vous ne les avez jamais rencontrés ou entendus. Vous êtes forcément exceptionnel(e).
Le système de croyances est tout simplement le produit de l’accumulation de contraintes et de règles : à force de jouer les rôles que notre éducation (famille, société, religion...) nous a appris, dans un processus de domestication comme le dit Don Ruiz, nous suivons le modèle parfois en forçant largement le trait, et nous en arrivons à nous auto domestiquer ! Très souvent il y a, derrière cet asservissement à un tel système de contraintes, la volonté de plaire, le besoin d’être rassurés (après avoir longtemps suivi les instructions pour rassurer les autres, nos parents par exemple) ; la peur de ne pas être aimés tels que nous sommes, ou tout simplement la peur d’être punis.
Un jour devant l’école primaire où allait mon plus jeune fils, une petite fille jouait joyeusement à « chat » quand elle a malencontreusement glissé-la pelouse était humide- et s’est retrouvée les fesses dans une flaque d’eau. Dans le même temps son père s’approcha la menaçant d’une fessée « qu’elle avait bien méritée » et la fillette se relevait en pleurant pour fuir son père en suppliant « s’il te plait, non, ne me tape pas, c’est fini je ne jouerai plus, s’il te plait, non, je ne l’ai pas fait exprès ». Le père énervé affirma alors « mais si, tu sais bien que tu l’as fait exprès ! Viens ici que je te donne ce que tu mérites ». La gamine, visiblement terrorisée de devoir aller chercher une correction certaine, continua à supplier : « un câlin, s’il te plait pas une fessée, un câlin, je t’en prie ». J’avais le cœur serré, plein de souvenir de terreurs enfantines, de ces moments où moi-même j’avais été obligée d’aller chercher « une correction méritée » (doublement m’expliquait-on car, rebelle de nature je commençais par suivre mon sûr instinct de conservation et préférais mettre de la distance entre mon père et moi, recherchant une table autour de laquelle j’arrivais à le faire tourner assez longtemps avant de me faire attraper !). Encore trouvais-je l’excuse à mon géniteur d’appartenir à cette génération où l’on ne connaissait guère d’autre méthode que le « dressage » pour éduquer les enfants (ce qui n’est peut-être qu’une croyance de plus...) alors qu’au début du 21ème siècle les parents ont bien des possibilité d’acquérir d’autres méthodes pour peu qu’ils cherchent à respecter l’intégrité de leurs enfants ! Avec une autre Maman nous avons quand même fait gentiment remarqué au père en furie qu’elle ne l’avait pas fait exprès, que le sol était très glissant... Piètre intervention. Un peu honteuse j’ai dû reconnaître que je n’ai pas laissé parler plus mon cœur... au nom des convenances, de la peur d’être accusée de juger, de me mêler de ce qui ne me regardait pas... Mon système de croyances me parasitait encore !Prendre conscience de ces croyances permet tout du moins de travailler à les extirper de notre «disque dur» et même de les remplacer par des « programmes positifs » (la nature ayant horreur du vide, autant choisir avec soin).
(la suite au prochain article)
© Marie Odile BRUS
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/brus-marie-odile
Mots clés : sophrologie, eft, croyances, souffrance, programmes, cerveau, libération, émotionnelle
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