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Marie Odile BRUS EI
Sophrologue - EFT - Décodage Biologique et Systèmiquesophrologie, stress, Emotional Freedom Technique, fertilité
Marie Odile BRUS
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ARTICLES / SOPHROLOGIE

SOPHROLOGIE ET SENS DE L’EFFORT

article de Marie Odile BRUS du 29/08/22 7 minutes 111 1



Ma collègue Sabine Pernet nous livrait récemment sa reflexion sur l’utilisation de « gadgets » par les Sophrologues. Article qui résonna fortement en moi : je me retenais de l’écrire depuis longtemps. Et comme Sabine écrit bien, autant lire SON article .
Vous croyiez lire UN article : cadeau, en voici un deuxième !


Celui-ci sera donc une extrapolation de son travail qui pose vraiment de bonnes questions. Et qui nous mènera au sens de l’effort. Un vagabondage en pensées...

Ma collègue nous rappelle -entre autre- que l'utilisation de supports et autres gadgets en sophrologie produit une illusion kaléidoscopique dont les faces les plus évidentes sont :

Capacités ou compétences supplémentaires : en fait une simple compensation de la peur du vide et de l’échec. La solution logique pour le Sophrologue serait de faire l’expérience vivantielle de ses peurs afin de pouvoir, en respectant son propre rythme et grâce à l’élargissement de sa conscience, de contacter ses ressources intérieures. On peut certes convoquer des techniques spécifiques comme SAP (Sophro Acceptation Progressive) et APF (Sophro Projection future) mais aussi tout simplement contacter son propre état intérieur, et le vivre en conscience. C’est moins flippant que a première fois où vous avez fait la méditation sur votre propre mort/dépérissement organique (méditation issue des traditions Tibétaines et qui semble-t-il ne fais plus partie du programme Sophro de la majorité des écoles), et c’est tout de même très utile.
Comment parler à nos clients d’acceptation et de confiance si nous ne savons pas nous y abandonner ? Et, rassurez-vous, il faut une vie de pratique pour aller au plus profond de ces expèriences en toute sérénité. L’entrainement nous fait juste avancer pas à pas.

Le fétiche que peut devenir le support de pratiques, comme nous le rappelle Sabine, vous empêchera de faire l’effort nécessaire à votre propre libération. Or cet effort est indispensable, il donne de la valeur à votre cheminement, il permet de percevoir chaque pas avec l’immense énergie que donnent la conscience du pas fait et la récolte du fruit de l’effort !

Simplicité et facilité : une manière de nier l’effort que demande la Vie même ! On n’a rien sans rien, alors autant bien mesurer le coût réel des choses. les gadgets représentent un investissement, mais celui-ci est sans doute ridicule si on compare à la perte de force intérieure qu’ils vont orchestrer. Avons-nous besoin de cahier organisant nos pratiques ? La Sophrologie décuple la créativité : créons nous-mêmes ! Pour nous-mêmes. Et si nous créons pour les autres -ce qui peut être aussi légitime- veillons à ne pas leur mâcher les morceaux, au contraire, apprenons-leur la constance (que nous aurons éprouvée nous-mêmes), la concentration (pilier de la Sophro), l’effort (pour le plaisir de la réalisation personnelle) et aussi comment développer leur propre créativité.

J’ai eu ce dilemne quand on m’a commandé « Exercices de Sophrologie ». L’éditeur, devenu un des leaders des livres « feel-good », ces ouvrages grand public qui se lisent facilement, donnent des recettes en nombre et vous vendent la facilité (je n’ai aucun scrupule à faire ce commentaire, je l’ai fait en direct au moment d’accepter le projet). Pour moi la seule difficulté, de taille, fut de rentrer (au chausse-pied, aïe aïe aïe !) dans le format « cool et sympa » sans perdre mon intégrité morale, en restant fidèle à mes valeurs. je connais d’autres collègues sur cette collection qui ont eu le même problème. On va dire que c’était un challenge, j'ai failli renoncer à force d'avaler des couleuvres, cela m’a demandé un énorme effort : tant mieux, il produit toujours une récolte intéressante ! Challenge relevé je crois : on commence « cool et sympa » avec le livre, et on est amené à accroitre son effort au fil des pages. en fait : il ne devrait pas peser cet effort, car justement, l’entrainement, tel qu’on le vit en Sophro, le rend léger !
Effort ne veut pas dire souffrance !


La facilité est devenue le plus grand piège de notre époque, en son nom nous abdiquons les yeux fermés tellement de droits et de liberté que, personnellement cela m’attriste profondément. On l’a vu durant la période COVID : si un simple QR code nous rouvre toutes les portes, nous ferons ce qu’il faut, sans trop y réfléchir, pour l’obtenir. Pour ne pas nous priver de quoi que ce soit, pour ne pas souffrir du manque, pour ne pas avoir à décider par nous mêmes, pour avoir l’illusion de la liberté...etc, les raisons ne manquent pas. mais surtout sans penser aux portes que l’on a ainsi ouvertes et qui seront difficiles, voire impossibles à refermer ! Le coût en terme d’humanité va être énorme, mais la majorité s’en réjouis. Je sais bien qu’il y a les fervents du progrès tout technique, ou qui le pensent seule voie de salut à la situation de notre Monde. J’en ai un dans mon entourage très proche. Nos échanges sont intéressants même si notre pensée peine à converger... j’ai la faiblesse de penser que cela fait partie d’une biodiversité inévitable et même indispensable. Il n’y a pas UNE vérité !

D’ailleurs, ceci est vrai aussi pour les gadgets sophro, qui peuvent aussi ouvrir une porte à qui l’effort fait peur, mais qui pourront s’y abandonner un peu plus tard, grâce à cela.

Ce qui m’amène à parler d’un autre aspect de l’effort : il est parfois impossible.

Les circonstances, la personnalité à l’instant T, l’excès de stress (le mot anglais pour « effort » en physique !) : parfois ce n’est juste pas le moment pour enclencher détermination, constance, concentration, fidélité à un projet personnel de croissance. Et c'est sans doute une des raisons de l'existence de tant de gadgets : j'ai la faiblesse de croire que tout ce qui existe répond à une nécessité. La difficulté est d'en faire un usage e conscience.

Surtout ne pas juger !


L’illusion du gain de temps. Sabine l’a déjà dit dans son article. J’en dirais ceci : le temps est notre allié mais malheureusement notre époque cultive l’impatience. A force d’accélération dans tous les domaines, nous supportons de moins en moins la frustration de l’attente. Elle est pourtant d’une grande richesse : en différant le moment de la satisfaction, elle l’amplifie ; en ouvrant un espace à ce que les choses se mettent en place harmonieusement, toutes seules souvent, elle nous économise une énergie qui sera disponible pour se mettre là où c’est plus utile/urgent. Toute personne qui fait l’expérience du lâcher prise connait ce regain d’énergie dans ce qui nait du temps laissé libre : tout se fait spontanément, pour peu que notre conscience soit bien fixée sur le but. L’impatience (je la connais fort bien) nous fait commettre des impairs, nous retire le peu de sagesse que nous avons. Alors que si on est honnête, ce sont nos émotions (peur notamment) qui la provoquent ! Autant travailler directement sur nos émotions (c’est là que l’EFT devient tellement complémentaire à la Sophro).

L’illusion d’appartenance. J’avoue que je ne l’avais pas vue mais que Sabine l’a pointée avec intelligence. La création de petites chapelles « spécialisés » par les outils qu’elles mettent en œuvre. J‘ai compris que si je n’avais pas vu ce phénomène c’est grâce à (je pèse ce mot) ma personnalité particulière. j’ai toujours perçu mon métier et son exercice comme étant une expression de qui je suis, notamment à travers la pratique personnelle. Ma manière de travailler est le fruit de mes expériences phénoménologiques et je ne me suis jamais trop posé la question de savoir si j’appartenais à el ou tel groupe. D‘autant que je pratique peut-être encore plus l’EFT pour ma pomme ; cela dépend des moments. mais, bref : je suis la sophrologue (ou la praticienne EFT, ou...etc) parce que je suis la personne que je suis, avec son histoire, ses problématiques, ses coups de cœur, son expérience pratique, etc. Il m’arrive de défendre de manière très carrée l’une ou l’autre des approches que je mets en œuvre. Non par esprit de chapelle, mais pas pur souci d’efficacité.
C’est d’ailleurs ce que je suis en train de faire présentement.
Ne pas être douée pour l’appartenance à un groupe s’avère être aussi très riche au final.

Ne pas céder à la tentation d’intégration (« ensemble on se sent plus fort »), à celle d’abdiquer un peu de ses valeurs pour le confort relationnel (avec les collègues notamment), à celle de ne pas vraiment se renouveler au fil du temps : cela demande de l’énergie. mais comme je l’ai dit plus tôt, ces efforts deviennent naturels, produisent de tels résultats, qu’au final vous en sortirez gagnant.

L’effort demandé par la Vie est celui qu’il faut pour lancer un mouvement, comme quand on doit pousser un chariot : c’est difficile au départ, ensuite les roues tournent toutes seules. Tant qu’on n’a pas poussé la roue on ne sait rien de ce mécanisme engendrant une facilité différente de cette de l’abdication de l’effort.

Voici une expérience phénoménologique que la Sophrologie offre également : transcender l’effort.

Et dans tous les aspects de votre vie le même mécanisme put se mettre à l’œuvre : trouvez votre direction, concentrez-vous sur le but, le reste suit naturellement si vous vous ouvrez à ce que les moyens émergent spontanément. Faites ce que vous avez à faire, ni plus, ni surtout moins.
En CONFIANCE (retour à la case Sophro pour la nourrir).
De la confiance nait notre réussite.

L’effort est une valeur RELATIVE finalement !

Et la SOPHROLOGIE est une belle manière d’en faire l’expérience.


Encore merci Sabine de cette réflexion que tu m’as inspirée !
© Marie Odile BRUS
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/brus-marie-odile

Mots clés : sophrologie, developpement, de, la, conscience, développement, personnel, constance, effort

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Démarcharge commercial interdit
« “Si quelqu’un me guérit et me retire mon mal, j’entends aussi qu’il me hisse au niveau de conscience que j’aurais atteint si j’avais moi-même résolu ce que ce mal devait m’apprendre. Sinon, s’il me laisse dans le même état de conscience après m’avoir retiré mon mal, il me vole l’outil de ma croissance que peut être cette maladie.” » Yvan AMAR