Deux fois aujourd'hui, la vie m'a fait de beaux cadeaux.
La première, j'étais en voiture, sans mon portable.
Je rentrais par la petite route entre Vallabrix et la Capelle.
À la sortie d'un virage, j'aperçois à quelques mètres, perché sur un sens interdit, un magnifique rapace. Sans doute une buse.
J'en croise souvent mais, de mémoire, vue d'aussi près et sans jumelles, je crois que c'est la première fois. Elle est énorme, majestueuse, belle, puissante, presque impressionnante.
Je m'approche en roulant doucement. Je suis surprise de voir qu'elle ne bouge pas. Elle aurait déjà dû s'envoler. C'est incroyable, comment est-ce possible ? Je suis passée tout doucement en voiture devant elle. Je me suis presque arrêtée, elle n'a pas bougé et j'ai pu l'admirer à moins de 1,80 mètre.
Quand même magique ce moment, non ? Merci, la vie.
Je n'en revenais vraiment pas. C'était le premier beau cadeau de la journée. J'ai continué ma route sans qu'elle bouge et sans me douter de la suite. Plus tard dans l'après-midi, je suis partie à l'étang. Cette fois, j'avais mon téléphone puisque je m'apprêtais à tourner une vidéo malgré le vent glacial et tonitruant.
Alors que je retourne à ma voiture, mon regard est attiré par une forme dans les branches. Je distingue la silhouette de ce que je pense être un faucon, à vérifier. Il se fond dans le décor, je suis à 5 ou 6 mètres, il est sur une branche basse, donc près. Nouvel étonnement, décidément c'est la journée !
Il est venu de l'autre côté du bosquet comme pour s'abriter de ces vents violents, de ce vent glacial qui souffle si fort aujourd'hui. Il me regarde ; je me demande s’il va s'envoler si je fais un pas de plus ; il est à environ 3 ou 4 mètres maintenant, c'est magique. Mon appareil photo n'a pas un zoom assez puissant pour que je capture des images de qualité. Tant pis, je fais du mieux que je peux. Je fais quelque pas et le voilà qui, cette fois, s'envole pour aller se percher plus haut sur un arbre plus loin. Il était temps. Il est maintenant dans le soleil. La magie opère à nouveau. Bien sûr, la distance est plus grande, environ 15 ou 20 mètres, je ne sais pas trop. Qu'importe, quel bonheur de l'observer !
Je prends quelques clichés certes flous. Je me trouve sacrément chanceuse aujourd'hui par ces rencontres inopinées avec ses deux rapaces.
Je ne vais pas m'attacher à la symbolique des rapaces, mais je souris toujours lorsque dame Nature me fait de si jolis clins d'œil.
Voici en partage créatif du jour, ces moments précieux.
Merci à ces rapaces de s'être laissé admirer d'aussi près !
© Pascale SÉGURA
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/pascale-segura
Mots clés : nature, faucon, émerveillement, gratitude
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