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Pascale SÉGURA
Coach et facilitatrice en communication positive, formatrice, conférencière, auteur.coaching, émotions, stress, gestion des conflits, pleine conscience
Pascale SÉGURA
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ARTICLES / VIVRE EN HARMONIE AVEC LE VIVANT

CE QUE LA NATURE M'A APPRIS : REPOS/ACTION, TOUT EST QUESTION D'ÉQUILIBRE

article de Pascale SÉGURA du 01/05/20 10 minutes 363 18

L'observation de la nature et l'observation de soi au service de l'évolution des consciences

Observation de la nature.
J'ai pendant plus de trente ans vécu entourée d'une nature sauvage, un choix de vie.
J'ai eu la chance de participer à des comptages d’isards, de tétras, de rencontrer l'ours deux fois dans ma vie de montagnarde, deux grands et inoubliables moments de bonheur.

J'ai aussi plongé mon regard dans celui tellement profond et émouvant d'un chevreuil mal en point .
Malgré la neige, j'ai pu me hisser jusqu'à lui, et avec l'aide d'une couverture et d'un ami tenter de le secourir. Les conseils des agents du parc, ne nous ont pas permis de le sauver. La vie, la mort éternel cycle des lois du vivant.

J'ai observé ces bandes d'éterlous joyeux en train de faire de la luge sur les névés à la sortie du printemps (jeunes isards de l'année qui restent avec leur mère avant que celle-ci ne les repousse pour s'occuper de la nouvelle portée).
Scènes drolatiques de ces bébés marmottes extrêmement joueurs et curieux à la sortie des terriers au moment où les prairies refleurissent.
Jeux parfois interrompus par le sifflet strident de la marmotte «guetteur» qui lorsque un danger se profile à l'horizon par les airs ou la terre signifie : danger, aux abris, retour au terrier.



J'ai souvent observé des spectacles de chasse et/ou moments de repas de grands rapaces.
Accroupie en limite de falaises, je me souviens de mes moments d'observations de la danse des vautours fauves dans les pompes ascendantes. Impressionnants souffles d'air laissés sur leur passage, se laisser porter.



Curieux spectacle aussi que ces vautours, grands charognards et nettoyeurs des montagnes en curée. Ils plongent leur cou déplumé à cet endroit (ce qui évite qui salissent leurs plumages dans les carcasses pour déchiqueter la chair des cadavres, la nature est bien faîte).
Patauds d'allure dans leur démarche au sol, ils retrouvent toute leur élégance dans les airs.
Je me souviens de cet aigle fonçant sur sa proie et l'embarquant dans ses serres.
Quelle puissance et précision pour ce roi des airs, j'en ai encore la chair de poule.

J'ai été émerveillée par ce grand barbu à la poitrine orangée, à l’œil rouge dixit le gypaète barbu (ou rompa hueso pour nos amis espagnols). Agilité et ingéniosité quand il jette ses os sur des rochers pour en extraire la moelle, substantielle nourriture.

J'ai observé des animaux en période de reproduction (le brame du cerf, le grand tétras, les isards et d'autres accouplements divers : insectes, papillons, etc)
J'ai contemplé les oiseaux parades, nourrissage, apprentissages. Périodes souvent d'intenses activités qui suivent le rythme des saisons.



J'ai observé l'alternance de périodes de chasse, de jeux, de toilettage, de siestes et/ou longs moments de repos au soleil des animaux sauvages à l'abri des grands arbres, buissons, terriers.
Sans oublier plus récemment la compagnie de "poilus" (chats) dont je m'occupe via une petite association de protection des animaux.

Leur vie est assez simple. Rythmée par les saisons, la durée de l'ensoleillement, ils alternent activité physique, chasse, nourriture, toilettage, jeux, apprentissages, repos. Ils incarnent sur cette terre une énergie d'amour inconditionnel sans faille.



Cette simplicité, cet art de vivre du vivant, je l'ai aussi vécu lors de ma traversée des Pyrénées en deux sessions (28 et 21 jours de marche). Un autre grand souvenir de rencontre avec soi-même, de dépassement de soi et de profonds moments d'unité avec le vivant.

De la même façon au fil des saisons, j'ai observé ce phénomène de repos et d'activités chez les végétaux. Semence, croissance, éclosion, épanouissement, floraison, fructification, dépouillement, repos et cela repart l'année suivante.

De nombreuses espèces dans le vivant sont assujetties à cette alternance de période de repos et d'activités.
Il semble parfois que nous oublions que nous sommes une espèce dans la grande chaîne du vivant. Nous sommes aussi influencés et tributaires de ces lois naturelles, de ces cycles, de ces alternances rythmiques.
Nous sommes parfois dans l'illusion de nous croire tellement supérieur que nous échapperions à ces lois du vivant.

Nous sommes surtout le plus souvent déconnectés de cette simple évidence parce qu'encore inconscients, enfermés et prisonniers de nos dualités, de notre ignorance.
Coupés de nous même, nous sommes coupés du monde, du vivant.

Observation de soi.
Il est une source de connaissance et d'infinie sagesse qui ne s'apprend pas dans les livres.
Elle est à découvrir en soi, les livres parfois nous en éloignent.
Se taire, se poser dans la nature, observer ramène à l'essentiel.

Il s'agit aussi d'apprendre à observer notre rapport parfois boulimique à la connaissance.
Elle masque parfois un grand vide en soi ou une quête perpétuelle de solutions externes quand il s'agit de lecture de développement personnel.
Jusqu'au jour où le déclic se fait et où nous comprenons puis expérimentons que nous avons les clefs et solutions en nous.
Les livres et leurs auteurs sont précieux à notre humanité comme le sont la culture, l'art, la création. Il nous appartient cependant d'y voir clair dans nos fonctionnements.

Ce que j'ai appris de plus précieux et utile à mon élan de vie, à mon bien-être, je l'ai appris en tournant ce regard vers l'intérieur.
Je l'ai appris en me ré-éduquant, en me transformant, en me libérant parfois avec le soutien extérieur d'un professionnel. Je continue quand j'en sens le besoin.

La bonne nouvelle, c'est que les solutions sont en chacun.
Pour les retrouver, il faudra parfois débroussailler avec patience et persévérance le chemin de nos conditionnements illusoires. La solution est en nous et surtout dépend de nous.

Il nous appartient de nous observer, de respirer, d'être happé joyeusement par le présent, d'agir en tranquillité et le meilleur adviendra.

Observons nos rythmes de vies, le déroulement de nos journées, comme un jeu sans jugement.
Il n'a d'autre intention que de mieux se connaître pour mieux être.

Respecter nos biorythmes sensoriels, nos horloges internes, respecter les énergies propres à chaque saison, tout cela contribue à notre équilibre intérieur et à notre santé.
Cette crise sanitaire aura sûrement permis à certains quelques belles prises de conscience sur le sujet.

Comment s'enchaînent nos périodes d'actions et de repos, dans quelle alternance, dans quel équilibre ?
Observons-nous un changement inhérent aux changements de saison ?
Que connaissons-nous de nos changements d'énergies au fil journées, des semaines, des mois, des saisons, de l'année ? Les respectons-nous ?
Quand avez-vous le plus d'énergie dans vos journées, à quelle saison ?
Construisez-vous votre vie dans le respect de cela ?
Que pouvez-vous faire, comme petit pas, pour aller progressivement vers cela ?

Ecoutez-vous les messages de votre corps, véhicule terrestre de votre âme lorsque celui-ci exprime besoin de repos ou au contraire, d'action, de mouvement, de liens, de célébration.
Quand vous sentez-vous le plus en phase avec votre équilibre intérieur ?

Que ressentez-vous quand vous vous arrêtez, mettez au repos, quel est le discours intérieur ?
«Je ne sais pas faire, je m'ennuie, je perds mon temps, je récupère, je recharge les batteries, je me pose, je crée le vide à partir duquel l'inspiration jaillit.»

Pour ma part, ces observations, compréhensions, prises de conscience ont contribué à mes choix de vie au fur et à mesure qu'elles se sont présentées.
J'ai marché et continue de marcher ce chemin-là.
Vivre proche de la nature, travailler plus en printemps, été, automne, aux moments où l'ensoleillement est le plus long. Dédié hiver à l'intériorité, à l'introspection, parfois à la création.

Apprendre à connaître mon rythme, à le respecter, c'est aussi apprendre à m'aimer.
Quand le corps a besoin de repos et la tête de se vider apprendre à lâcher-prise même si j'ai une tonne de choses à faire.
Ne pas culpabiliser ou m'en vouloir pour mes grands moments de vide.
Apprendre à connaître ces cycles de créativité.
Aller dans leur sens, ne pas lutter, ni résister.
Après eux viennent souvent de belles inspirations, idées.

Jouer en conscience et amusée de mes différentes énergies tantôt extraverties, tantôt intérieures, calmes, posées.
Apprivoiser mes facettes, mes rythmes, cycles aussi créatifs.
Tout cela contribue à mon équilibre et ma paix intérieure actuelle, cela a façonné progressivement une nouvelle Pascale, une nouvelle façon d'Être, chaque jour plus alignée à ce que je suis vraiment.
Je peaufine certains aspects et continue d'en aligner d'autres.

Pour les femmes, c'est aussi apprendre à se connaître et se respecter dans leurs cycles menstruels et/ou lunes. Cela reste valable pour les femmes ménopausées.
Connaître nos rythmes permet de mieux les expliquer aux hommes de nos vies, à nos filles, nos sœurs, nos pairs, etc.

J'ai appris et apprends toujours à prendre soin de cet équilibre intérieur/extérieur, repos/action.
Cette connaissance intérieure m'a permis de répondre à des aspirations profondes tel un besoin de calme, d'une certaine forme de lenteur (slow life), ce qui n'empêche aucunement l'action, les projets, les réalisations.
Tout cela se met en place simplement depuis un état intérieur beaucoup plus paisible et avec un état d'esprit chaque jour plus confiant.
C'est là un des cadeaux offerts par l'observation du vivant, de soi et la connaissance intérieure.

Evolution des consciences.
Je ne vois pas comment aller vers un équilibre durable si nous n’empruntons pas cette voie.
Celle de nous remettre à notre place comme maillon du vivant en étroite interdépendance avec le reste des espèces et des éléments.
Je ne vois pas comment nous pouvons durablement construire un monde meilleur, si les humains ne se donnent pas les moyens de comprendre cela et de changer vraiment profondément et durablement.
Réveiller les consciences, apprendre à sortir de la dualité, ouvrir les cœurs et être présent.
Et tant pis pour celles et ceux qui connotent encore ce mot cœur ou amour de quelque chose de mièvre.Comprenons qu'ils n'ont simplement pas encore fait l'expérience en eux-même de ce que cela signifie.
Restons confiant, présents, chacun vit ce qu'il a à vivre.
Il y a un temps pour tout et pour chacun.

Pour effectuer ce changement durable, nous avons déjà tout à l'intérieur, la solution pour changer le monde est aussi intérieure.
Quand chacun aura compris cela et marchera vraiment le chemin, alors le changement du monde s’accéléra (possible que cela ait commencé).

De nouvelles formes de vies et d'économies existe déjà , tout est possible, à ré-inventer.
Il nous appartient de retrouver le chemin de l'humilité, de l'authenticité, de la simplicité.
Nous voulons que le monde change à nous de changer.

Le monde a besoin d'êtres équilibrés, en bonne santé, capable de s'adapter, de créer le changement.
Le monde a besoin d'êtres sereins, épanouis, heureux, inspirants.
Le monde a besoin d' hommes et de femmes libres, joyeux, créatifs, inventifs, respectueux.
Le monde a besoin d'être humains qui ont retrouvé la sagesse de cette connexion intérieure au vivant.
Le monde a besoin d'exemples éducatifs inspirants, d'éducation consciente dont la bienveillance est un élément évident. Car la conscience est bienveillance.
Le monde a besoin que nous comprenions les enjeux d'une telle éducation, en comprenant bien que la première personne qu'il va nous falloir ré-éduquer est souvent nous-même (adultes, parents et/ou professionnels).



Sur ce beau chemin qu'est la vie, prenons soin de notre équilibre intérieur, de nos alternances entre moments de repos et d'actions.
Apprenons à nous découvrir, nous respecter, nous aimer c'est la base pour apprendre à respecter, aimer d'autres formes du vivant.
Observons avec humilité et gratitude les autres espèces et/ou peuples et inspirons-nous en.
Apprenons à nos cerveaux à avancer dans le sens du respect de nos élans de vie.
Réveillons nos consciences endormies, ouvrons nos cœurs, sortons de la dualité et alors nous respecterons toutes les formes de vie.
© Pascale SÉGURA
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/pascale-segura

Mots clés : nature,équilibre,action,repos,uzès,éveil,conscience


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