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Pascale SÉGURA
Coach et facilitatrice en communication positive, formatrice, conférencière, auteur.coaching, émotions, stress, gestion des conflits, pleine conscience
Pascale SÉGURA
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ARTICLES / LES ASTUCES DE VOTRE COACH

RELATIONS : B.A.B.A DE LA COMMUNICATION ET POIDS DU PASSÉ, QU'EN FAIRE ?

article de Pascale SÉGURA du 19/05/20 10 minutes 219 7


Vous est-il déjà arrivé de sentir le poids du passé dans le présent des relations ?
Comment le vivez-vous ? Pourquoi est-ce important de s'en libérer ?
Comment le faire ?
Aujourd'hui, j'aimerai vous partager un peu de mon expérience, de ma vision et compréhension sur le sujet à travers un témoignage personnel souvent vérifié aussi avec les personnes que j'accompagne.

Du « tu » au « je » : B.A.B.A relationnel.

Je voudrais d'abord rappeler le cadre.
C'est à dire mon vécu, ma vision perception des relations et par extension de la vie, toujours depuis l'éprouvé bien sûr. Il vous appartient de ressentir comment cela résonne en vous.

Je considère avoir choisi ma famille d'incarnation et que beaucoup des relations, et ou rencontres de ma vie sont des opportunités d'évolution de ma conscience, mon âme. Je ne crois pas au hasard des relations ou dans une part infime.

En ce sens, je ne suis pas, plus positionnée en tant que victime dans mes relations. Même si parfois elles ont pu me peiner et/ou me faire souffrir et/ou m'agacer.
Si j'observe cela, je me propose très vite de sortir de ce schéma.
C'est mon égo qui est titillé. Merci à ces personnes de le pointer le doigt. Ce sont des services rendus à ma possible évolution, à moi de m'en débrouiller.
Ce détachement et repositionnement relationnel n'est pas inné, chez beaucoup il sera à ré-éduquer. Car oui, une communication vraie, authentique, sans détour s'apprend.

J'ai donc appris à faire de mes émotions ma pleine responsabilité.
J'apprends toujours, tel un art de la relation.
Une ligne de conduite vers laquelle je m'efforce de toujours aller en la proposant aussi à l'autre.
C'est ensuite sa liberté et son choix de saisir la perche ou pas.
Certaines fois, la personne n'a pas la distance émotionnelle et/ou la connaissance intérieure suffisante pour faire ce chemin là. C'est un processus et c'est aussi à accepter.

C'est à mon sens ce qui fait parfois que l'on entend des personnes dire de certaines techniques de communication bienveillantes qu'elles sont difficiles à appliquer (j'ai parfois entendu cela sur des groupes de pratiques Communication Non Violente et/ou de la part de personnes qui venait faire un travail sur elle même avec ce ressenti de leur expérience).

Dans ces moments là, je pense simplement que ce ne sont pas les techniques proposées qui sont remises en question, car elles sont extrêmement puissantes et efficaces.
Ce qui s'exprime est, à mon sens :
- la difficulté ressentie de la personne à y voir clair,
- à identifier les messages et/ou besoins associés à ses émotions,
- la difficulté à les exprimer,
- à prendre du recul sur la situation,
- et/ou à se positionner,
- la difficulté aussi à se détacher du regard de l'autre,
- à entendre un « non », etc.
Nous sommes bien là dans un processus d'apprentissage et de connaissance de soi.

Néanmoins, je trouve que ce positionnement est une marque de confiance accordée à l'autre. Celle de la possibilité offerte de pouvoir faire quelque chose de ses tensions relationnelles qui apparaissent et donc d'évoluer. Qu'en pensez-vous ?

Dans toute relation, nous sommes à minima deux concernés.
Je m'occupe au plus possible de mon bout et non de celui de mon voisin et/ou partenaire et/ou collègue et/ou interlocuteur et/ou membre de ma famille.
Car j'ai découvert que j'avais plein pouvoir sur « mon bout ». Changer celui de mon interlocuteur se révélait souvent vain, m'indiquant que ce n'était pas la bonne direction.
Avez-vous déjà pris conscience de cela ?

C'est un conseil que je vous invite à explorer, à appliquer.
Apprenez à vous occuper de vos propres affaires, de vos propres réactions.
C'est là où vous avez le champ d'action le plus efficace pour votre équilibre et votre bonheur.

Prendre la responsabilité de mes émotions, de ce que je vis, ressens, changer ma vision et ma façon de vivre les situations et/ou relations est mon pouvoir et intérêt. Celui de maintenir mon équilibre et ma paix intérieure. C'est aussi ce que j'apprends aux personnes que j'accompagne.

Chercher à changer l'autre est à mon sens de l'énergie et du temps perdu, la source aussi de beaucoup de souffrances, de déceptions, de frustrations. Qu'en pensez-vous ?

Nous pouvons apprendre à communiquer de façon authentique et bienveillante.

Après, ce n'est pas non plus parce que nous sommes sur ces formes de communication directe, vraie et sincère que tout le monde est prêt à ce genre d'échanges et de communication.
Il appartient alors de mesurer jusqu'où il est utile ou pas d'alimenter les jeux réactionnels et/ou d'égos en soi et chez l'autre.

Parfois même les techniques de communication bienveillante ne fonctionnent pas avec certain(e)s et c'est ok. C'est un dosage à trouver, celui de l'art du lâcher-prise quand on voit que l'interlocuteur continue son doigt pointé, jugeant, empêtré dans ses a-priori et ses propres émotions, conditionnements.

Un bon indicateur est d'observer la façon de parler et/ou d'écrire de soi, de l'autre.

Dés lors que l'autre ou soi dans la relation s'exprime par des reproches et/ou conseils, jugements avec le « tu », attention vigilance !
« Tu ne m'écoutes pas , tu es pressé, tu en fais qu'à ta tête, ton comportement est inacceptable », tu es si ou là.

Nous avons là des clignotants clairs du fonctionnement de l'autre dans la relation quand il oublie de s'exprimer depuis « je » et non « tu » ou « vous ».
Comprenez que ce n'est pas le "tu" qui en lui même pose question, mais ce qui lui est associé : critiques, jugements, reproches, etc.

C'est à mon sens une des base fondamentale de toute relation en ouverture qu'elle soit personnelle et/ou professionnelle.
Une observation objective de nombreuses situations aussi professionnelles montre que cet élément n'est pas encore conscientisé chez tous et c'est ok.
Encore une fois, nous ne pouvons changer l'autre mais nous pouvons changer notre façon de vivre ce genre de situations.

Comme les chiens qui ont peur, certains aboient fort.
En fait ce sont eux qui ont peurs et/ou se sentent pris à défaut. Ils essaient de vous impressionner et usent de ce qu'ils pensent être leur pouvoir pour cela.
C'est souvent une façon de masquer soit:
- une difficulté à prendre de la hauteur sur ce qu'ils vivent,
- sur leurs propres émotions,
- ressentis selon leurs codes personnels de construction et de conditionnement,
- soit une technique de défense consciente ou pas quand ces personnes se sentent attaqués et/ou incriminés. Derrière s'exprime là une blessure égotique consciente ou pas, parfois un manque de confiance sous une apparence féroce, jugeant et/ou punitive.

L'attaque et la défensive sont toujours des marques de l'égo en action dans nos relations.

Comme l'est aussi cette technique de ne jamais répondre aux questions posées, mais à côté ou par une autre question. Je suis sûre que cela parlera à certains lecteurs, lectrices.
Vous avez sans doute déjà expérimenté les tensions que cela génère et combien cela ferme toute possibilité de dialogue et/ou de désamorçage du conflit.

Ces situations sont de vrais opportunités pour évoluer à qui sait les voir comme telles.

Avec un recul et du détachement suffisant nous pouvons même arriver à remercier ces personnes et/ou situations de nous montrer nos réactions émotionnelles, ce qui a besoin d'être détendu, apaisé, conscientisé selon.

Tout va dépendre de votre propre positionnement relationnel et de là où vous en êtes en matière de prise de responsabilité par rapport à vos ressentis, vos réactions.

Ces bases de relations conscientes et bienveillantes posées, je voudrais aujourd'hui mettre davantage le focus sur le poids du passé dans nos relations à travers un exemple personnel, souvent retrouvé aussi chez certain(e)s de mes client(e)s.

Poids du passé dans la relation : qu'en faire ?

Un membre de ma famille et sa descendance sont bloqués sur des situations vécues il y a plus de 30 ans.

Pour ce que j'en sais des blessures liées à ce qui a été vécue comme des retards et/ou absences à certaines réunions familiales et un sentiment de trahison de confiance dans un moment où inquiète par le comportement d'un jeune alors étudiant, après en avoir discuté avec lui, j'ai informé les parents.

En soi rien de terrible si on prend un peu de hauteur et remet les choses dans leur contexte, sauf de toute évidence pour eux et la blessure que cela leur a généré.

Jusqu'où est-on responsable de la blessure de l'autre et l'est-on ?
C'est une question que je me suis longtemps posée.
Pour ma part aujourd'hui, je ne le crois pas, plus.

Pour la simple et bonne raison qu'une même situation et ou de mêmes propos présentés à cinq personnes différentes vont susciter des réactions très différentes en fonction de la construction psychique de chaque personne.
Cela va aller d'une réaction neutre voire amusée à une réaction exacerbée ou hyper réactive ou refoulée et qui un jour ressort comme un tsunami.

Cela démontre bien qu'en soi ce ne sont pas les propos ou la situation qui sont en cause mais bien la façon dont le récepteur la reçoit. Et sa façon de recevoir des mots prononcés et/ou écrits dépend essentiellement de sa propre histoire personnelle et construction psychique.

Depuis des mots ont pourtant été posés pour clarifier, essayer de mieux se comprendre, d'apaiser, de libérer, des excuses ont été faîtes, et la porte a toujours été ouverte pour en reparler et libérer des charges émotionnelles associées à ce passé si ils le désirent.
Un rapprochement aussi géographique a été tenté pour essayer de faciliter cette évolution.

Malgré de petits moments de répits, ils continuent de "croire" que le passé ne s'efface pas comme cela, qu'un passé doit être reconstruit, ne pouvant s'empêcher pour un d'entre eux à en reparler à presque chaque échange sans pour autant saisir la perche régulière des opportunités de dialogue. C'est une croyance, la leur.

L'expérience m'a appris que nous ne pouvons changer les autres, ni leurs croyances mais seulement notre façon de vivre les situations comme nous avons la possibilité de nous libérer de nos croyances limitantes.

L'expérience m'a montré que nous ne pouvons décider à leur place de se libérer du poids de ce passé. C'est leur choix, leur décision et aussi leur liberté.

Par contre ma vie et mon métier m'ont montré qu'il est possible de passer à autre chose quand on le souhaite vraiment. A l'heure actuelle des approches thérapeutiques plurielles rendent cela possible à toute personne motivée.

J'ai eu des espoirs et attentes quand à leur évolution.
Ce sont tous des êtres intelligents, brillants. L’aînée exerce dans le milieu de la psychologie , j'avais l'attente que cela puisse aider.

Les attentes sont souvent des pièges relationnels. Vous en êtes-vous rendus compte ?
J'ai donc appris à lâcher-prise, reconnaître tout cela et accepter.
Je leur souhaite un jour d'arriver à clôturer ces dossiers et la souffrance associée.
Je continue malgré tout à leur souhaiter le meilleur et à les aimer à ma façon.
Leur attachement à ce passé ne permet simplement pas de profiter du présent, de le vivre pleinement et donc de construire autre chose.

Difficile dans ses conditions de continuer à avoir l'élan d'être en relation et de construire.
Quand on déplace la responsabilité de sa propre souffrance sur l'autre, quand on vous demande de rentrer dans le moule d' attentes autant dans la façon de parler que d'être, la possibilité d'être soi et de construire une relation vraie et authentique dans le présent passe sérieusement dans le goulot de l'entonnoir.
Personnellement, je me sens un peu à l'étroit dans les goulots d'entonnoir !

Jusqu'où se contorsionner pour répondre aux attentes de l'autre, jusqu'où pousser la distorsion intérieure pour répondre à l'image attendue ?
Jusqu'où avoir le courage d'être soi même  si on prend le risque d'être moins aimé ?
Tant que nous confions notre valeur, estime, confiance, amour à l'extérieur, nous prenons le risque d'être malmenés, en déséquilibre et/ou souffrance.

Voilà des petites phrases qui aident et qui peuvent s'adapter à vos situations.

Je suis un(e) " bon(ne(" mère/père avec et sans plaire à ma fille.
Je suis une mauvaise mère et c'est pleinement OK, je suis une "bonne mère " et c'est pleinement OK.
Je suis une bonne fille avec et sans plaire à ma mère ou mon père ou avec et sans répondre à ses attentes, etc.
Nous sentons vite à la prononciation de ces petites phrases en conscience où est le nœud émotionnel.

Le lâcher-prise a été fait pour ma part.

J'ai aussi fini par comprendre et accepter qu'au bout du compte que si ils ne changent pas c'est que de façon inconsciente ou pas la situation leur convient. Et c'est OK pour moi.

A travers ce témoignage, je souhaitai vous montrer comment des histoires passées peuvent entacher le présent d'une relation.
Témoigner aussi de comment il est possible, pas à pas, de lâcher-prise et d'accepter ces situations relationnelles où le poids du passé est encore très prégnant.

Pour compléter mon propos, j'avais également envie de vous partager cette vidéo de David Lefrancois que j'ai trouvé très pertinente sur le sujet : David Lefrancois : stop avec le passé
© Pascale SÉGURA
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/pascale-segura

Mots clés : relations, communication, pascale, ségura, uzès

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